Test de Reality Fighters : la réalité pas vraiment augmentée...
Un jeu de combat délirant mettant en avant la réalité augmentée sur Vita, ça peut être marrant. Malheureusement, Reality Fighters loupe complètement le coche.
Pour mettre en avant la réalité augmentée gérée par la Playstation Vita, Sony sort un jeu dédié à la fonctionnalité : Reality Fighters. En apparence plus proche de la démo technique que du vrai jeu complet, ce bourre-pif rigolol flairait bon l’arnaque à la vue des premières images : c’est pas loin d’être le cas, même en version finale.
Reality Fighters assume dès le départ sa vision wateufuck du versus fighting. Passée la création d’un personnage auquel on prêtera son visage - pour un résultat moyennement ressemblant – on est accueilli dans le mode histoire par un certain Miyagi. Oui, le vieillard bourré de sagesse de Karate Kid, auquel les développeurs ont eu le bon goût de coller une voix française qui sent plus la campagne bourguignonne que les bas-fonds de Bangkok. Que voulez-vous, tout le monde n’est pas égal devant l’imitation de « l’accent chinois ».
Cela défini assez bien Reality Fighters : toujours à la limite entre le potache kitsch désuet et le clin d’œil rigolo, le titre de Sony nous arrache quelques sourires sincères en certaines occasions tout en étant assez désespérant dans le fond. Centré sur la personnalisation de son avatar, il offre tout un tas de modes nous permettant de glaner des étoiles, que l’on utilisera pour acheter divers objets. Il faut évidemment aimer grimer ses personnages d’oreilles de lapin et les armer de nain de jardin, l’intérêt étant évidemment de faire le beau en ligne (attention, Network Pass granted).
Car sorti de la douzaine de combats du mode principal et des quelques épreuves annexes (survie, mini-jeux de destruction d’objets en temps limité), il faut bien dire que l’on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent niveau contenu. Les acharnés pourront toujours compter sur la multitude de styles de combats, des plus classiques (karaté, boxe) aux plus loufoques (zombie, disco) pour squatter le jeu des heures durant, mais cela ne prend pas vraiment : tous les styles se jouent sensiblement de la même façon, le martelage de boutons étant bien souvent la meilleure façon de gagner un combat.
Reality Fighters est un sous Street Fighter : fortement inspiré de la licence de Capcom dans son système de jeu, il peine ceci dit à en retranscrire la technicité ou l’intensité à cause de gros problèmes de physique. Les personnages digitalisés à la Mortal Kombat se marchent trop régulièrement dessus, warp ou se transpercent au moindre coup spécial. Les quelques tentatives de recherche de combos ou de coups « crossups » laisseront rapidement la place au « button mashing » pur et simple, tout aussi efficace.
Mais le plus gênant, c’est encore de devoir sans cesse maintenir la console dans le bon axe pour jouer. Que l’on opte pour le stage « réalité augmentée » ou pour l’un des autres papiers peints disponibles (tous étrangement tristounets), il est nécessaire de « viser » les combattants pour les voir : les stages sont très petits, mais on a quand même un peu tendance à perdre en visibilité lors des sauts ou même des furies, pour le coup assez marrantes à regarder.



La réalité augmentée, c'est marrant, mais ça ne suffit pas à faire un bon jeu
Enfin, l’absence totale d’interaction avec les décors, qu’ils soient réels ou proposés dans le jeu, rend l’expérience de réalité augmentée assez limitée. La promesse principale du jeu n’est donc qu’à moitié tenue, tandis que la réalisation assez bof et les musiques « bontempi » ne lui offre pas le +2 en charisme qui aurait pu faire la différence. Un jeu ne peut tenir uniquement sur sa bonne humeur…









Quand Karate Kid rencontre Street FighterRetour au sommaire


Gameplay #1 - Combats
Car sorti de la douzaine de combats du mode principal et des quelques épreuves annexes (survie, mini-jeux de destruction d’objets en temps limité), il faut bien dire que l’on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent niveau contenu. Les acharnés pourront toujours compter sur la multitude de styles de combats, des plus classiques (karaté, boxe) aux plus loufoques (zombie, disco) pour squatter le jeu des heures durant, mais cela ne prend pas vraiment : tous les styles se jouent sensiblement de la même façon, le martelage de boutons étant bien souvent la meilleure façon de gagner un combat.
L'humour ne se suffit pasRetour au sommaire





Enfin, l’absence totale d’interaction avec les décors, qu’ils soient réels ou proposés dans le jeu, rend l’expérience de réalité augmentée assez limitée. La promesse principale du jeu n’est donc qu’à moitié tenue, tandis que la réalisation assez bof et les musiques « bontempi » ne lui offre pas le +2 en charisme qui aurait pu faire la différence. Un jeu ne peut tenir uniquement sur sa bonne humeur…
ConclusionRetour au sommaire
Avec son style bariolé et son système de combat bancal, Reality Fighters n’a pas énormément d’arguments en sa faveur : on lui concèdera une bonne humeur communicative et la personnalisation rigolote de son avatar, mais guère plus. Bourriner les boutons sera marrant cinq minutes, le jeu n’étant de toute façon pas forcément très équipé pour faire durer le plaisir plus longtemps. Pas bien beau et surtout très buggé, Reality Fighters ne tient qui plus est pas vraiment sa promesse sur la réalité augmentée, réduite à trop peu de chose. Il aura bien du mal à exister à côté d’Ultimate Marvel VS Capcom ou de Mortal Kombat, disponibles ou à venir sur Playstation Vita.








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