Test de Rayman Legends : le cas des versions PS4 et Xbox One
SOMMAIRE
Ubisoft prouve que la plateforme 2D a de beaux jours devant elle avec Rayman Legends, une digne suite d'Origins.
Après avoir signé un retour renversant en 2011 avec Origins, Rayman revient deux ans plus tard pour l’épisode de la consécration. Un temps exclusif à la Wii U et retardé afin d’assumer son rang de hit multiplateformes, Rayman Legends envahit donc tous les supports du moment pour étaler sa 2D rutilante sur un maximum de rétines. On ne s’en plaindra pas : cette suite pousse à un niveau supérieur la gymnastique virevoltante de son formidable ainé.
Ubisoft a (enfin) compris que les personnages de légende du genre plateforme n’avaient pas besoin de scénario pour justifier leurs exploits. Comme Nintendo avec Mario, l’éditeur français ne propose avec son Legends qu’une mince trame de fond ne cherchant pas vraiment à mettre en contexte les actions de sa mascotte : il s’agit simplement d’arpenter des niveaux pour sauver des Ptitzêtres et ramasser des Lums. Simple et efficace. Exit aussi l’inutile avancée progressive des possibilités de gameplay, Legends nous permettant dès le départ d’exécuter toutes les cascades possibles de son démembré personnage.
Le joueur d’Origins se retrouve directement plongé dans de superbes tableaux où il retrouvera très vite ses marques, comme on revoie un(e) ex ou on rechausse ses vieux rollers, des années plus tard. Le nouveau venu (honte à lui !) se familiarisera rapidement avec les différents sauts, la possibilité de planer, de frapper ou encore de courir de la mascotte d’Ubisoft. Legends est tout aussi accessible et jouable que son ainé, disposant de la même gradation de la progression via une difficulté grandissante « juste ce qu’il faut ».
Les parcours de santé initiaux laisseront donc petit à petit la place à des stages plus « challengeant », vous demandant, plus souvent qu’en 2011, réflexes et sens du timing. Legends compte en effet plus de niveaux rythmés exigeant rapidité et dextérité, notamment lors des stages « Invasion » qui vous demandent de boucler un run souvent millimétré en moins de 40 secondes. Un sens de « par cœur » également mis à l’épreuve lors des niveaux musicaux, qui reprennent le principe du dernier niveau caché d’Origins.
Rayman devient alors quasiment un jeu de rythme, vous demandant de sauter, taper ou planer en fonction des célèbres rythmiques sonores qui passent en fond (Rocky, Black Belly…). Il y en a un par univers (six au total, plus une version remix pour chacun d’entre eux) qui vous feront autant vibrer les chromosomes par leurs sonorités symphoniques que par leur bonne difficulté. À part dans un niveau particulier ou l’énervement remplace rapidement le fun et la concentration (riche idée de brouiller l’écran avec de la neige numérique, MAIS ON VOIT RIEN bordel de m… !), Legends force le respect par son excellente finition et la finesse de son exécution.
Pas un enchainement bancal, pas un passage secret mal pensé ou une nouvelle idée de gameplay qui tombe à plat. Ce Rayman s’appuie largement sur les forces de l’épisode précédent en y insufflant suffisamment de nouveautés pour que la balade soit tout aussi intéressante, la surprise en moins évidemment. Plus de Lums (souvent plus de 600 par niveaux), plus de Ptitzêtres (souvent dix au lieu de six) et donc beaucoup plus de passages secrets, portes dérobées et autres mises en danger récompensées en niveaux, personnages ou secrets débloqués. Ubisoft Montpellier et la gestion de la progression, c’est visiblement une affaire qui roule.
Aussi long que l’original, avec plus de 120 niveaux pour une petite douzaine d’heures de jeu - beaucoup plus pour délivrer les 700 Ptitzêtres et donc le tout dernier stage - Rayman Legends déçoit quand même un peu en nous forçant à rejouer quelques niveaux d’Origins. Quelque peu remaniés avec les mécaniques de Legends, ils tombent quand même dans la redite pour qui a déjà squatté le précédent volet. Ce n’est pas comme si les ajouts issus de Legends et le petit gain graphique justifiaient à eux seuls le retour d’environnements déjà joués. La gonflette artificielle de la durée de vie ne fera certainement pas que des heureux chez les fans de la licence.
Puisqu’on en est aux doléances, notons le léger excès de zèle des développeurs pour ce qui est du renouvellement des univers. Les groupes de niveaux n’ont pas spécialement de cohérence en leur sein, permettant certes à Legends d’offrir un renouveau graphique permanent, mais empêchant dans le même temps chaque idée de design - et donc les possibilités de gameplay qui leur sont associées - de s’approfondir complètement. Origins avait ceci de grand qu’il parvenait à rendre un environnement tape à l’œil de plus en plus corsé au fil de la progression. La difficulté augmente de la même manière ici, mais le nombre incalculable d’habillages graphiques différents ne permet jamais au joueur de se les approprier.
Cela n’empêche en rien les bonnes idées de pulluler, comme l’intervention régulière de Murphy - que l’on active avec Rond ou B sur PS360 et que l’on dirige au Gamepad sur Wii U - pour modifier des éléments de décor, baisser des plateformes ou assommer les ennemis. C’est un peu moins amusant seul sur la console de Nintendo, puisqu’on ne gère que ce dernier (le personnage principal étant dirigé par l’IA), mais c’est l’extase à plusieurs. Soit on s’entraide (sur Wii U, un joueur gère Murphy et les autres jouent), soit on se met des bâtons dans les roues (tout le monde peut utiliser Murphy en même temps sur PS360) et dans les deux cas le plaisir et la fourberie sont de mise.
C’est d’ailleurs la même chose pour l’ensemble du jeu : on sera nécessairement plus appliqué seul qu’à plusieurs, où le bordel règne bien souvent (tiens, prends ta baffe toi !) même si comme dans Origins, la difficulté redescend forcément d’un cran. Legends se veut d’ailleurs beaucoup plus accessible que son ainé, en offrant plus de cœurs (qui permettent de se faire toucher une fois), plus de checkpoints et surtout en retirant le nombre limité de vie d’Origins. Ce n’est pas tellement gênant, le skill étant régulièrement mis à l’épreuve et les secrets plus nombreux imposant de plus importantes prises de risque dans l’ensemble.
L’une des plus grosses différences entre Legends et son grand frère est d’ailleurs liée à cela. Ce Rayman multiplie effectivement les niveaux « timés », où s’arrêter signifie mourir. Souvent basés sur le « par cœur » et la recherche de la trajectoire optimale, ils bénéficient qui plus est des avancées d’Ubi Montpellier pour ce qui est de la maîtrise de son moteur maison. Les éléments qui bougent, tombent, brûlent ou se réagencent sont impressionnants de beauté et de finesse, la gestion poussée de la lumière et le nombre de micro-évènements présents en même temps à l’écran assurant un spectacle visuel qui influence directement le gameplay.
Toujours aussi « rigolol » avec ses animations, qui en font toujours trop pour notre plus grand plaisir, Rayman nous gratifie une nouvelle fois de boss gigantesques, de course poursuites endiablées (le feu où les sortes de termites sont tout à fait bluffant visuellement) aussi absurdes que corsées compte tenu des gesticulations permanentes au sein même des décors. Accompagné de musiques orchestrales tout à fait dans le ton et de bruitages ad-hoc, ce contenu varié et costaud se pare même de possibilités en ligne intéressantes une fois le solo bouclé.
(Toujours) Pas question de jouer à plusieurs via le réseau, mais on salue tout de même la possibilité de participer à des défis (quotidiens ou hebdomadaires) de différents types vous permettant de vous mesurer à vos amis. Des pans de niveaux piochés çà et là au hasard des stages déjà parcourus peuvent s’enchainer, créant des agencements inédits qui renouvellent correctement l’action même après avoir bouclé le titre à 100%. Des débutants amusés par l’ambiance aux hardcore gamers complétistes, Ubisoft a pensé à tout le monde et réussi une nouvelle fois un grand écart parfait avec sa licence. Au pire, tout le monde se retrouvera dans le mode football, bien débile, mais foutrement amusant à quatre.
Version éditeur, complété sur PS3, essayé sur Xbox 360 et Wii U. Cette dernière permet de choisir de jouer uniquement sur le gamepad : c'est sympa mais la qualité inférieure de l'écran ne rend pas honneur à la finesse de la 2D de ce Legends.
Mise à jour PS4 et Xbox One : Pour sa sortie sur PlayStation 4 et Xbox One, Rayman Legends n’a pas grand-chose à ajouter. Déjà magnifique sur nos « vieilles » consoles, le plateformer rayonne toujours sur les nouvelles, même si on peine à discerner le bénéfice des « textures non-compressées » vanté par Ubisoft. Le constat n’est par contre pas le même concernant les chargements, complètement absents de ces nouvelles versions. Les niveaux s’enchainent encore plus vite et c’est plutôt agréable : attention messieurs les éditeurs, on risquerait de s’y habituer à l’avenir.
La mouture PS4 se targue de proposer des contrôles tactiles à l’aide du pavé de la DualShock 4. Cela se limite à gratter les tickets surprises et zoomer légèrement sur l’écran, ce que nous n’avons pas réussi à faire correctement. Option moins gadget, le remote play fonctionne du tonnerre sur Vita. C’est bien, mais on aurait tant qu’à faire apprécié de bénéficier des options multijoueur du jeu, à la manière de ce que propose la mouture Wii U. L’option est absente, les joueurs pouvant se consoler avec quelques costumes supplémentaires et des leaderboards tout neufs.
Sans programme de mise à jour à petit prix (de PS3 vers PS4 et Xbox 360 vers Xbox One), les possesseurs du Legends d’hier n’ont donc aucun intérêt à repasser à la caisse, faute de vraie nouveauté. Les nouveaux venus ne disposant pas d’autres machines, sur lesquelles il est vendu moins cher, peuvent lâcher sans sourciller les 40 euros demandés : Rayman n’a rien perdu de sa superbe, même six mois après.

Sans programme de mise à jour à petit prix (de PS3 vers PS4 et Xbox 360 vers Xbox One), les possesseurs du Legends d’hier n’ont donc aucun intérêt à repasser à la caisse, faute de vraie nouveauté. Les nouveaux venus ne disposant pas d’autres machines, sur lesquelles il est vendu moins cher, peuvent lâcher sans sourciller les 40 euros demandés : Rayman n’a rien perdu de sa superbe, même six mois après.
De l’origine à la légendeRetour au sommaire


VidéoTest de Rayman Legends
Les parcours de santé initiaux laisseront donc petit à petit la place à des stages plus « challengeant », vous demandant, plus souvent qu’en 2011, réflexes et sens du timing. Legends compte en effet plus de niveaux rythmés exigeant rapidité et dextérité, notamment lors des stages « Invasion » qui vous demandent de boucler un run souvent millimétré en moins de 40 secondes. Un sens de « par cœur » également mis à l’épreuve lors des niveaux musicaux, qui reprennent le principe du dernier niveau caché d’Origins.
Let the music playRetour au sommaire

Différents extraits maison

Aussi long que l’original, avec plus de 120 niveaux pour une petite douzaine d’heures de jeu - beaucoup plus pour délivrer les 700 Ptitzêtres et donc le tout dernier stage - Rayman Legends déçoit quand même un peu en nous forçant à rejouer quelques niveaux d’Origins. Quelque peu remaniés avec les mécaniques de Legends, ils tombent quand même dans la redite pour qui a déjà squatté le précédent volet. Ce n’est pas comme si les ajouts issus de Legends et le petit gain graphique justifiaient à eux seuls le retour d’environnements déjà joués. La gonflette artificielle de la durée de vie ne fera certainement pas que des heureux chez les fans de la licence.
C'est pas moi c'est MurphyRetour au sommaire


C’est d’ailleurs la même chose pour l’ensemble du jeu : on sera nécessairement plus appliqué seul qu’à plusieurs, où le bordel règne bien souvent (tiens, prends ta baffe toi !) même si comme dans Origins, la difficulté redescend forcément d’un cran. Legends se veut d’ailleurs beaucoup plus accessible que son ainé, en offrant plus de cœurs (qui permettent de se faire toucher une fois), plus de checkpoints et surtout en retirant le nombre limité de vie d’Origins. Ce n’est pas tellement gênant, le skill étant régulièrement mis à l’épreuve et les secrets plus nombreux imposant de plus importantes prises de risque dans l’ensemble.
Ubi Art Framework, mon amourRetour au sommaire
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Toujours aussi « rigolol » avec ses animations, qui en font toujours trop pour notre plus grand plaisir, Rayman nous gratifie une nouvelle fois de boss gigantesques, de course poursuites endiablées (le feu où les sortes de termites sont tout à fait bluffant visuellement) aussi absurdes que corsées compte tenu des gesticulations permanentes au sein même des décors. Accompagné de musiques orchestrales tout à fait dans le ton et de bruitages ad-hoc, ce contenu varié et costaud se pare même de possibilités en ligne intéressantes une fois le solo bouclé.
(Toujours) Pas question de jouer à plusieurs via le réseau, mais on salue tout de même la possibilité de participer à des défis (quotidiens ou hebdomadaires) de différents types vous permettant de vous mesurer à vos amis. Des pans de niveaux piochés çà et là au hasard des stages déjà parcourus peuvent s’enchainer, créant des agencements inédits qui renouvellent correctement l’action même après avoir bouclé le titre à 100%. Des débutants amusés par l’ambiance aux hardcore gamers complétistes, Ubisoft a pensé à tout le monde et réussi une nouvelle fois un grand écart parfait avec sa licence. Au pire, tout le monde se retrouvera dans le mode football, bien débile, mais foutrement amusant à quatre.
ConclusionRetour au sommaire
Encore plus beau et surtout plus dynamique qu’Origins, ce Rayman Legends est bien la confirmation que les fans attendaient. Malgré une certaine tendance au recyclage et au fourre-tout artistique qui nuit - un peu - à l’immersion, le titre d’Ubi Montpellier est un régal visuel et ludique à la hauteur de nos espérances. On s’amuse seul comme à plusieurs, les nouvelles idées fourmillent et la bonne humeur finit toujours par nous arracher un sourire. Origins avait posé d'excellentes bases. Legends les valide et s’il n’est certainement pas moins bon que le précédent, la surprise n’est forcément plus la même deux ans plus tard. On le recommande quoi qu'il en soit à tous les joueurs qui se respectent et ce, quel que soit le support.Version éditeur, complété sur PS3, essayé sur Xbox 360 et Wii U. Cette dernière permet de choisir de jouer uniquement sur le gamepad : c'est sympa mais la qualité inférieure de l'écran ne rend pas honneur à la finesse de la 2D de ce Legends.
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