Test de Rampage : Total Destruction
Décidemment, les vieux jeux d’arcade ont le vent en poupe. Il faut dire que le marché est porteur avec de plus en plus de joueurs qui s’adonnent gratuitement aux abandonwares. Les éditeurs ne peuvent pas laisser passer cette occasion d’amasser quelques brouzoufs ! Ici c’est Rampage, une borne d’arcade populaire des années 80 qui a été remis au goût du jour par les studios Midway, heureux possesseurs de la licence depuis ses origines.
Réveiller la bêteRetour au sommaire

Le jeu ne s’encombre pas d’un nouveau style de jeu et propose pour le meilleur comme pour le pire le gameplay primal de la série. C’est vrai qu’il est si simpliste que dans un premier temps on s’en réjouit. Notre personnage, quasiment invincible face aux moucherons humains, doit détruire des environnements urbains à gros coups de latte.
Les connaisseurs retrouveront les trois héros des premiers opus, Georges le singe inspiré de King Kong, Lizzie le lézard à la sauce Godzilla et enfin Ralph le loup-garou géant. Dès le début de l’aventure le soft propose même huit personnages. En fouillant les niveaux, il est possible de débloquer un bestiaire de quarante monstres aux caractéristiques différentes. On pourra ensuite débloquer pour chacun d’entre eux cinq caractéristiques spéciales, sauts gigantesques ou modes furie, en réalisant des défis dans les niveaux. Cette diversité dans les personnages s’avère être un point fort du soft en limitant sa grande répétitivité.
Un concept éternelRetour au sommaire

Moins joussif qu’en 8 bitRetour au sommaire

Tout d’abord, les niveaux sont toujours des rues tout ce qu’il y’a de plus horizontale. En regardant certains screenshots, on croit qu’on peut se balader dans toute la ville mais c’est impossible en réalité. Le tableau se déroule sur un plan avec une profondeur limitée. Jusqu’à deux immeubles de profondeur... On aurait vraiment aimé plus de liberté. Cela nous aurait peut-être fait relativiser les faiblesses du moteur physique : les objets qui entrent en collision les uns dans les autres, les pieds des monstres qui disparaissent dans les murs. On aurait peut-être même passé l’éponge sur les niveaux, très moches, qui se ressemblent tous. Mention spéciale pour le niveau asiatique. On se croirait à Chicago…
Soulignons tout de même le travail sur le design des monstres. Ils ressemblent à des personnages de dessin animé et paraissent dotés d’une personnalité. On regrettera juste quelques touffes de poils disgracieuses qui pendent curieusement ça et là. Leurs animations sont également amusantes, c’est le point fort visuel du jeu avec les explosions fréquentes, elles aussi assez réussies.
Malgré tout ses défauts, le jeu n’est pas vendu très cher (aux alentours de 30€) et il contient deux versions « classics » : Rampage et Rampage World Tour qui, bien qu’aussi répétitifs, ne sont pas dotés de cette 3D à la manque et proposent des niveaux qui ressemblent à quelque chose.
Le verdictRetour au sommaire
Rampage : Totale Destruction est un jeu bourrin, très pratique pour se défouler les nerfs seuls ou à plusieurs. Mais il est aussi trop répétitif. Surtout que si on apprécie le gameplay original inchangé, le passage à la 3D s’avère plutôt décevant. Malgré tout le soft n’est pas cher et propose deux très bons « classic games ». A réserver aux grands nerveux ou aux fans de la première heure.