Test Pirates : Duels On The High Seas (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Très classiquement, les histoires de pirates tournent souvent autour d’un trésor caché. En entendant un vieillard lui racontant le mystère du trésor de Barbe Noire et des 7 clés y donnant l’accès, un capitaine pirate se lance à sa recherche, avec son équipage. Le bateau part alors sur les 7 mers pour trouver 7 clés. Chacune se révélant détentrice soit d’une malédiction soit d’une bénédiction. La première clé fait comprendre au capitaine que s’il n’a pas trouvé toutes les clés et le trésor en 7 jours, un grand malheur s’abattra sur lui et ses hommes. L’histoire est contée par le capitaine entre chaque mission et s’illustre par des dessins.
Le bon pirate que nous incarnons se dirige alors vers les clés. Rien de plus simple que de naviguer et se rapprocher du trésor. Une pression sur R fait avancer le bateau, et le fait reculer. C’est la première fois qu’il m’est permis de voir un bateau à voile faire une marche arrière, créant une petite incohérence dans le gameplay. Ou alors, cet élément sert à simplifier la jouabilité au plus bas, mais même les fans des pirates ne trouveront pas ça crédible. Le stylet ne s’utilisera même pas pour naviguer, dommage. Pour rattraper ce manque, la simplicité de maniabilité permet de se sentir l’âme d’un pirate dès le commencement de l’aventure.


En route sur les eaux, l’équipage traversera les 7 mers pour se rendre successivement à Port Royal, Porto Bello en Espagne, sur la Mer de Chine, en Perse, etc. Et bien entendu, les mers grouillent d’ennemis en tout genre : bateaux ennemis, barques remplies de d’explosifs, mines, tourelles. Pour faire face, le bateau que l’on dirige est armé canon, avec provision de boulets illimitée, mais également de missiles, de mines ou de doubles canons. Remporter les combats à bien permet de libérer le passage d’une arène fermée ou de récupérer l’équipage des bateaux adverses. Une fois un bateau annihilé, certains hommes se retrouveront sur une bouée attendant votre bonne volonté pour les secourir. Ces hommes, que vous achetez, vous permettent d’utiliser vos quatre compétences. Une qui permet de voir plus loin sur la carte, une de tirer plus de boulets, une autre de régler la vitesse du navire ou encore de récupérer de la santé. Certes, en ramassant d’autres hommes à la mer, ces capacités s’améliorent, mais c’est tout. Aucune autre innovation ne viendra s’intégrer au jeu, et c’est la répétitivité qui prendra le dessus. En effet, les objectifs des missions tournent en boucle : ramasser des trésors, éliminer des navires ennemis ou marchands, combattre dans des arènes fermées pour ouvrir une porte, récupérer la clé à la fin du niveau et partir vers le nouveau. Faites cela 7 fois, juste pour vous rendre compte à quel point ces pirates vous prennent pour des pigeons.


Passons maintenant au multijoueur. Sans doute, le seul aspect du jeu qui sauve le titre, et de peu. Il peut se jouer avec une seule cartouche et permet également de s’amuser pendant cinq minutes. 4 joueurs peuvent s’affronter sur une mer au choix parmi celles de l’histoire, à condition de les avoir déjà débloquées. Ensuite, la sélection d’une arène en particulier peut se faire, ainsi que le nombre de combats. Avec un minimum de 10 combats, vous vous rendrez vite compte qu’après 3 combats, la répétitivité de l’aventure solo se répercute sur le multi. Aucune innovation, aucun ajout. On se tire dessus et on accumule les points et c’est tout. Véritablement un soft réservé aux pirates en herbe mais qui feront vite face à la déception.


De plus, cette morosité qui envahit le jeu s’accentue à cause de l’absence de musique pendant la navigation. Quelques bruitages d’oiseaux ou de tirs de canons ne suffisent pas à créer une véritable ambiance « piraterie ». Quant aux environnements, ils représentent bien les pays où le bateau débarque. Le design et la réalisation graphique du soft restent donc corrects pour ce genre de jeu. C’est déjà ça.


Pirates: Duels On The High Seas est médiocre. Le solo n’offre d’intérêt que par son histoire, mais une fois fini, on n’y revient pas. Dès le départ, toutes les bases de gameplay sont posées, tout comme les améliorations et aucune surprise ne vient pimenter la partie en cours de jeu. Le multi permet de s’amuser cinq minutes, pas plus. En revanche, le côté graphique du titre lui sauve la mise en étant correct, mais l’absence de musique dans l’aventure solo dégrade la globalité du jeu.