Test Naruto Powerful Shippuden (Nintendo 3DS) : 4/10 sur JeuxVideo.fr

Sorti au même moment que le très attendu Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm 3 sur consoles de salon, Namco Bandai et Inti Creates (en collaboration avec CyberConnect2) nous ont concoctés un jeu d’action à scrolling horizontal reprenant le style du manga Rock Lee, les péripéties d'un ninja en herbe. Réel apport à cet univers déjà tellement riche ou utilisation abusive de la licence ? Réponse dans le test !

L'histoire de Naruto Powerful Shippuden est donc divisée en deux parties, d'un côté celle de Naruto et de l'autre celle de Lee, passant régulièrement d'une aventure à l'autre pour progresser dans l'histoire. Et soyons honnêtes, elle n'est pas des plus folichonnes qui soient. Pointilleux des détails, passez votre chemin. Il n’est pas question de revivre la véritable histoire de Naruto, mais plutôt de découvrir une adaptation d’un manga dérivé de la série Rock Lee, les péripéties d’un ninja en herbe.

Débutant juste après le retour de Naruto à Konoha, suite à son entrainement avec son maître Jiraya, elle retracera une grande partie de l'histoire Shippuden. Reprenant les codes de fabrique de la série, et surtout son sens de l'humour tant apprécié des fans, le jeu ne reviendra en réalité que sur les grandes lignes du manga et quelques-uns des combats principaux (contre certains membres de l'Akatsuki, Orochimaru, Pain...). Le reste de l'expérience se résumant finalement à s'acharner contre des hordes de serpents, crapauds et autres pseudo-ninjas.

De plus, l'essentiel des missions, faisant le lien entre les moments clés du scénario, sont composées en grande majorité de courses contre le temps, de vagues d'ennemis à affronter ou encore des défis de type survie/résistance. Cette succession de missions hors contexte finit rapidement par devenir un brin agaçant, mais surtout très répétitif.

Enfin, autre facteur qui appuie cette sensation de répétition : les missions de Lee. En soit, l'aventure de « Gros Sourcils » n'apporte pas vraiment grand-chose de neuf ; elle accompagne celle bien connue de Naruto proposant régulièrement les mêmes types de missions, voire des combats identiques. Entre les combats de boss et les missions secondaires, il faudra compter entre 10 et 15 heures de jeu pour finir le mode Histoire des deux protagonistes.


Au niveau de sa jouabilité, ce Naruto Powerful Shippuden se révèle être bien plus ardu que le laissent imaginer ses dessins « enfantins ». En avançant dans l'épopée, on est rapidement surpris par la soudaine difficulté intervenant d'un niveau à l'autre. Il ne faudra surtout pas oublier de retourner au menu d'amélioration des compétences, à chaque lancement de mission, sous peine de se voir gentiment affliger une pâté mémorable au prochain affrontement.

Cependant, tout n'est pas à jeter dans cette version « Super Deformed » (implantation des grosses têtes [Note de Damien : sans Philippe Bouvard] aux personnages), à l'image du système de combat pas forcément des plus innovant mais relativement plaisant. Notamment par le biais des techniques spéciales, évoluant en fonction du niveau ainsi que de l'état des personnages (le mode Ermite de Naruto et le mode "ouverture des portes" de Lee), relativement bien mises en scène. De surcroît, la présence de nombreux soutiens (14 personnages au total) apporte, en plus d'une animation fidèle au manga, une aide certaine en cas de besoin.

Grâce à un système de déplacement en scrolling horizontal, l'avancée dans les niveaux se fait de manière naturelle et fluide, bien que l'action soit perpétuellement ralentit par des temps de chargement, parfois assez nombreux dans un seul niveau.


Toute l’histoire est accompagnée d’animations pour introduire et conclure les missions. Bien que techniquement, ces animations ne soient pas ce qui se fait de plus « fou-fou », elles restent cohérentes avec l'anime et dégagent une ambiance appréciable. Le style décomplexé du jeu séduira, ou pas, mais restera quoi qu'il en soit plus parlant aux fans (très) indulgents et aux plus jeunes.

La bande-son, quant à elle, se révèle être un bon point. On notera entre autres, l’importation des voix japonaises et quelques musiques officielles qui aideront, sans aucun doute, le joueur à replonger dans l’univers du ninja de Konoha. Enfin, l’utilisation de la 3D stéréoscopique par Naruto Powerful se veut simple mais efficace. Compte tenu de la vue de côté utilisée (typée 2D), l’apport d’une profondeur n’est pas pour déplaire mais ne révolutionnera pas pour autant l’expérience de jeu.

Affichant un style décomplexé et une réalisation dotée d'un certain charme, Naruto Powerful Shippuden se révèle au final un jeu d'action peu ambitieux à la difficulté trop mal calibrée pour satisfaire les jeunes, comme les plus anciens, amateurs de la série.