Test de Monument Valley : le paradis au bout du doigt
Par son esthétique sublime et sa construction exemplaire, Monument Valley est une nouvelle perle mobile à ne pas rater.
Dans la marée des puzzle-games disponibles chaque semaine sur les différentes boutiques mobiles, certaines productions sortent immédiatement du lot. C’est le cas de Monument Valley, dont le visuel chaleureux interpelle au moins autant que la limpidité de son concept. Trouver la sortie en manipulant le décor du bout du doigt n’aura jamais été aussi enchanteur.
A la manière de la série Echochrome de Sony, Monument Valley s’amuse avec les perspectives pour proposer des casse-têtes, insolubles en apparence. Conformément aux travaux du peintre Esher sur les architectures impossibles, le titre de Ustwo multiplie les pièges et autres trompe-l’œil vous incitant à jouer avec ses décors, qui pivotent selon différents axes. La prise en main tactile est immédiate, ce qui nous amène instinctivement à triturer chaque tableau pour faire parvenir notre avatar à son terme.
Les rencontres amicales – ce totem jaune que l’on peut également diriger – et hostiles, comme ces corbeaux bavards qui nous bloquent le chemin, renouvellent en permanence l’intérêt du jeu, qui s’appuie principalement sur l’instinct du joueur et sa jugeote. Le design est limpide, si bien que l’on cerne en un clin d’œil quelles parties peuvent être manipulées, et les tâtonnements initiaux laissent rapidement la place à une progression méthodique et évidente. Monument Valley est particulièrement facile, et la dizaine de niveaux disponibles ne devrait pas résister plus d’une heure aux habitués.
Un défaut qui aurait pu être rédhibitoire si le travail artistique épatant n’avait balayé toute critique négative. Les jeux d’ombres, teintes pastelles et autres imbrications de structures farfelues laissent le joueur pantois, désireux de poursuivre l’aventure pour découvrir la prochaine trouvaille graphique plus que la complexité des problématiques proposées. Monument Valley est certes court et facile, mais c’est également un jeu dont la sensibilité se partage au plus grand nombre, jusqu’aux moins « joueurs » de vos connaissances.
La musique douce et calme affirme la puissance esthétique du jeu, qui parvient dans toute sa sobriété à proposer des montages complexes et des imbrications absurdes que l’on délie d’un simple glissement de doigt. Un rocher immergé, un temple arabe ou un fort moyenâgeux se déconstruit en un instant, rendant l’illogique acceptable, l’impossible réalisable. C’est là la plus grande prouesse de Monument Valley : faire voyager le joueur dans un univers invraisemblable sans jamais le perdre, lui faire réaliser d’extraordinaires réagencements du bout du doigt.



Si t'es fan d'EscherRetour au sommaire

Les rencontres amicales – ce totem jaune que l’on peut également diriger – et hostiles, comme ces corbeaux bavards qui nous bloquent le chemin, renouvellent en permanence l’intérêt du jeu, qui s’appuie principalement sur l’instinct du joueur et sa jugeote. Le design est limpide, si bien que l’on cerne en un clin d’œil quelles parties peuvent être manipulées, et les tâtonnements initiaux laissent rapidement la place à une progression méthodique et évidente. Monument Valley est particulièrement facile, et la dizaine de niveaux disponibles ne devrait pas résister plus d’une heure aux habitués.
Sélection Carrément Jeux Vidéo

La musique douce et calme affirme la puissance esthétique du jeu, qui parvient dans toute sa sobriété à proposer des montages complexes et des imbrications absurdes que l’on délie d’un simple glissement de doigt. Un rocher immergé, un temple arabe ou un fort moyenâgeux se déconstruit en un instant, rendant l’illogique acceptable, l’impossible réalisable. C’est là la plus grande prouesse de Monument Valley : faire voyager le joueur dans un univers invraisemblable sans jamais le perdre, lui faire réaliser d’extraordinaires réagencements du bout du doigt.
ConclusionRetour au sommaire
En conjuguant une esthétique parfaite, des constructions interactives malines et une maniabilité simplissime, Monument Valley met immédiatement le joueur dans sa poche, quels que soit sa sensibilité ou son talent. Séduit et motivé par l'équilibre et la lisibilité parfaite de ces architectures improbables, celui-ci n'en sortira qu'au terme de l'aventure, qui arrive malheureusement beaucoup trop vite. On se console en se disant que ce condensé de puzzle game forme un tout solide et cohérent qui n'a pas le temps de tourner en rond, comme c'est souvent le cas dans le genre, et l'on prolongera le plaisir en partageant le jeu à qui daignera ne serait-ce qu'y poser une pupille. Happée à son tour, la nouvelle victime propagera elle aussi cette magnifique épopée surréaliste de son côté. C'est ce qui forgera la légende Monument Valley, l'irrésistible jeu mobile que chacun se devra d'avoir bouclé au moins une fois.

