Test de Monopoly Streets : l'homme pressé sur consoles ?
Vieux comme le premier crash boursier, le jeu de plateau le plus célèbre du monde débarque une nouvelle fois sur consoles. Si dans le temps c’est à la force du poignet que l’on découvrait l’univers impitoyable de la finance, c’est désormais par celle du pouce que se pratique le Monopoly. Un incontournable pour la famille 2.0 ?
Jouer au Monopoly sur un plateau en 3D avec pleins de petites animations rigolotes, ça a toujours été votre rêve le plus fou ? Dans ce cas, cet épisode Streets risque bien de bouleverser votre vie : la ville est ici modélisée en 3D, le plateau étant vu de (trop) près, avec les personnages qui évoluent « en temps réel » tout autour. Les maisons et hôtels sortent du sol et « morphent » sous vos yeux ébahis, la mascotte Monopoly venant même vous prodiguer de précieux conseils (« achèèèèèèèèète ce terrain ! »). Hasbro s’est un peu cassé la tête de ce point de vue, en pure perte finalement, la visualisation classique du dessus étant de loin la plus agréable et la plus lisible.
De même, on privilégiera volontiers le dernier vinyl de Félix Gray à la bande son du jeu : la musique passerait presque bien comparée aux vociférations immondes des différents personnages et aux bruitages agaçants (pour rester poli) qui rythment nos parties, nous forçant inexorablement à couper le son, à un moment ou à un autre. Le plaisir de jeu survit néanmoins plutôt bien aux affres de la réalisation, trop bariolée et exubérante au regard de la sobriété du concept. Écraser l'autre sur un coup de dés a toujours été la raison d'être du Monopoly, et une fois encore, le capitalisme ludique fait mouche, pour peu que l'on accroche au concept de base.
Outre le mode classique, qui vous permet de jouer jusqu’à quatre joueurs en respectant scrupuleusement les règles d’origine, Monopoly Streets vous offre la possibilité de personnaliser entièrement vos conditions de jeu. Une trentaine de paramètres sont modifiables, du nombre de tours maximum en prison à la condition de victoire en passant par le montant de l’impôt sur le revenu. L’un des gros intérêts du jeu, outre de ne pas avoir à bouger son gros cul pour déplacer son pion, est donc de pouvoir varier un peu les plaisirs.



Une modélisation 3D sympatoche, néanmoins bien trop près de l'action pour convaincre
Dans le même genre, la possibilité de débloquer différents pions et plateaux en multipliant les parties ravira sans doute les plus acharnés d’entre vous. Les plus résistants auront en effet le plaisir de pouvoir essayer le plateau de fromage (ou de la jungle, de la glace, des villes internationales), où la fetta remplace la rue de la paix et où la raclette peut rapporter gros. Inutile, donc complètement indispensable… contrairement au jeu en ligne, désespérément désert. Il vous faudra forcément au moins un ami pour profiter de ce Monopoly. En a-t-il déjà été autrement ?
Ce qui permet à Monopoly Streets d’exister, c’est au final le même charme nostalgique qui nous fera parfois ressortir notre vieille boite poussiéreuse : la passion du jeu. Dépouillé de presque toute sa dimension sociologique (comment chacun organise son tas de billets, qui triche et comment…), ce Streets réussi tout de même à correctement retranscrire l’expérience Monopoly. La question suivante demeure : outre le jeu en ligne (désert…), quel est le réel intérêt de cette version console par rapport à son illustre ancêtre matériel ? Aucun, en fait...
« le capitalisme ludique fait mouche »


« Ne pas avoir à bouger son gros cul pour déplacer son pion »
Outre le mode classique, qui vous permet de jouer jusqu’à quatre joueurs en respectant scrupuleusement les règles d’origine, Monopoly Streets vous offre la possibilité de personnaliser entièrement vos conditions de jeu. Une trentaine de paramètres sont modifiables, du nombre de tours maximum en prison à la condition de victoire en passant par le montant de l’impôt sur le revenu. L’un des gros intérêts du jeu, outre de ne pas avoir à bouger son gros cul pour déplacer son pion, est donc de pouvoir varier un peu les plaisirs.



Dans le même genre, la possibilité de débloquer différents pions et plateaux en multipliant les parties ravira sans doute les plus acharnés d’entre vous. Les plus résistants auront en effet le plaisir de pouvoir essayer le plateau de fromage (ou de la jungle, de la glace, des villes internationales), où la fetta remplace la rue de la paix et où la raclette peut rapporter gros. Inutile, donc complètement indispensable… contrairement au jeu en ligne, désespérément désert. Il vous faudra forcément au moins un ami pour profiter de ce Monopoly. En a-t-il déjà été autrement ?
Conclusion
Ce qui permet à Monopoly Streets d’exister, c’est au final le même charme nostalgique qui nous fera parfois ressortir notre vieille boite poussiéreuse : la passion du jeu. Dépouillé de presque toute sa dimension sociologique (comment chacun organise son tas de billets, qui triche et comment…), ce Streets réussi tout de même à correctement retranscrire l’expérience Monopoly. La question suivante demeure : outre le jeu en ligne (désert…), quel est le réel intérêt de cette version console par rapport à son illustre ancêtre matériel ? Aucun, en fait...
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