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Test La Terre du Milieu : L'Ombre Du Mordor (PS4, Xbox 360, Xbox One, PS3) : 7/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 03 Octobre 2014 , PS4 , Xbox One Sortie le 18 Novembre 2014 , Xbox 360 , PS3 Sortie le 30 Septembre 2014 , Plus de tests sur PC

Les +

  • Combats dynamiques
  • Beaucoup de possibilités
  • Progression organique (Nemesis)
  • Seconde zone magnifique (par beau temps)
  • Contenu costaud

Les -

  • Antagonistes génériques (Nemesis)
  • Scénario quelconque
  • Héros cherche charisme
  • IA (très) limitée
  • Quelques soucis techniques (ralentissements, collisions, réactivité)
  • Fin bâclée
La note de jeuxvideo.fr
7.0
bon
La note des internautes
8.6

(188 votes)
Publiée le 26/09/2014 à 17:09, par Maxence

Test de La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor sur PlayStation 4

Pour sa première incursion sur les nouvelles consoles, la licence Seigneur des Anneaux s'offre un titre accrocheur et dynamique.

Depuis dix ans, les productions estampillées Le Seigneur des Anneaux s’enchainent avec plus ou moins de réussite et d’opportunisme. Avec la modernisation pelliculaire de l’œuvre de Tolkien par Peter Jackson, les jeux de tout genre – action, aventure, plateforme, MMO, MOBA – se sont succédé à un rythme effréné, rares étant finalement les titres à avoir magnifié le foisonnant univers fantasy de l’écrivain. Avec La Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor, Warner et Monolith (FEAR, Condemned) évoluent donc en terrain accidenté pour la première incursion de l’univers sur les nouvelles consoles.

La colère de Sauron, c'est la Mordor ireRetour au sommaire
La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
C’est donc pour se rassurer que le studio a opté pour des bases solides initiées par d’autres productions. On reconnaitra ainsi la progression en free running façon Assassin’s Creed et les combats directement inspirés des Batman : Arkham, pour un mélange d’action et d’aventure en monde ouvert somme toute classique dans ses fondements. Toujours pour éviter les pièges, et notamment ceux d’une adaptation stricto sensu d’une licence (re)connue, L’Ombre du Mordor raconte une histoire originale, coincée entre les aventures de Bilbon et Frodon. D’un point de vue ludique comme scénaristique, Monolith prévient donc tout point d’achoppement, offrant à Warner une base facile à vendre à un large public.

La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
Le titre met en scène Talion, capitaine de la Porte Noire exécuté par les armées de Sauron, avec femme et enfant. Refusé par le Royaume des morts, il revient donc en terre de Mordor pour faire sa propre justice, non sans subir les affres d’un dédoublement de personnalité spectral. Son alter ego fantomatique n’est autre que Celebrimbor, l’Elfe qui a forgé les anneaux responsables du gros souk de départ. Il s’agira d’aider cet amnésique à retrouver ses fragments de mémoire, et mener Talion, désormais immortel, aux portes de l’assistant personnel de Sauron. Rien de bien original en termes de développement, la platitude des enjeux cinématiques n’ayant d’égal que la maestria de leur mise en scène. C’est bien raconté, mais c’est plat, à l’image de Talion qui aurait bien mérité une louche supplémentaire de points de charisme. N’est pas Viggo Mortensen qui veut.

Vidéo-Test de L'Ombre du Mordor



Le gameplay a heureusement un peu plus de personnalité, Monolith ne se contentant pas de réutiliser les recettes éprouvées de la concurrence. La dualité du héros lui permet de mélanger talents de rôdeur et pouvoirs spectraux, offrant un panel évolutif de possibilités particulièrement riche malgré un seul bouton d’attaque. Le héros se bat avec les armes classiques du genre – épée, dague, arc – qui gagneront chacune à être améliorées grâce aux runes trouvées sur les ennemis, mais profitent également des talents de Celebrimbor. La visée à l’arc arrête temporairement le temps et l’épée gagne en puissance après quelques coups portés sans être touché. La lueur bleue qui orne alors l’arme permet de réaliser un coup spécial, dont la liste s’élargit elle aussi à mesure que l’on progresse.

Mon préciiiiiiiiieuxRetour au sommaire
La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
D’abord pour exécuter un ennemi, puis le convertir instantanément à notre cause ou encore éradiquer les Orques préalablement mis au sol en passant par un sort de zone efficace pour se dégager d’un grand nombre d’ennemis, les possibilités sont variées. On citera pêle-mêle le voile bleu permettant de scanner l’environnement, le drainage des ennemis rechargeant à peu près toutes nos jauges, l’interrogatoire offrant moult renseignements ou encore toutes les capacités liées à l’infiltration, qui prend une part importante dans le jeu. Devant le nombre et la force des Orques et autres créatures qui peuplent le monde ouvert, il ne sera pas rare de devoir, contraint par la mission ou non, user de discrétion pour progresser sereinement jusqu’à notre cible. Une tâche rendue aisée par le strabisme prononcé qui gangrène les troupes du Mordor, incapables de nous voir à plus de trois mètres ou en hauteur.

La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
L'arbre de compétences est fourni et motivant : le gameplay action plutôt basique des premières heures de jeu cède donc peu à peu la place à un éventail riche de possibilités laissées à la discrétion du joueur. Celui-ci pourra décider d’isoler les troupes qu’il affronte, les contourner, en encore en rallier quelques-uns à sa cause, tout en improvisant à chaque fois avec les possibilités offertes par le lieu visité. Les deux cartes dessinées par les développeurs ne sont pas très vastes, mais proposent quand même un peu de relief et quelques constructions intéressantes, quoique toujours très vétustes. Monolith évite de s’embarrasser avec la déco intérieure, mais prive du coup son cadre d’un peu de variété salutaire. En dehors des champs désertiques ou herbeux et de quelques (rares) cavernes, point de salut.

Notons d’ailleurs la dichotomie surprenante des deux espaces de jeu proposés. Aride et dévasté, le premier n’offre que très peu de points d’accroche visuellement séduisants, contraignant le joueur à attendre la deuxième moitié de l’aventure pour enfin profiter d’une direction artistique soignée. La vallée verdoyante présente effectivement plus d’attrait, notamment quand la lumière se fait éclatante. Sous la pluie ou en pleine nuit, suivant un cycle décidé par Monolith, Mordor perd tout intérêt visuel et fait ressortir sa technique limite, entre affichage tardif et (légers) bugs de collision. Des soucis que l’on ignore volontiers quand un rayon de soleil vient frapper la magnifique cape en lambeaux de Talion, alors qu’il chevauche un Caragor pour aller chasser le Graug (une des meilleures séquences du jeu). Pour une fois, variété ne rime pas avec intérêt.

Ascenseur (social) pour l’échafaudRetour au sommaire
La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
Variété et intérêt, voilà deux mots qui pourraient résumer le système de Nemesis mis en place par Monolith et censé pimenter la progression. En gros, le jeu affiche la hiérarchie du Mordor et ses évolutions, à tout moment dans le menu. Mourir sous les coups d’un ennemi assurera à coup sûr sa promotion au sein de l'un des deux rangs orques, et fragiliser un maitre de guerre en contrôlant ou tuant l'un de ses gardes du corps vous assurera un avantage crucial au moment de l’affronter. Le système est bien pensé et assure une progression organique faite de petites rivalités. Les ennemis ne manqueront pas de nous rappeler, à chaque nouvel affrontement, le résultat plus ou moins flatteur de nos précédentes joutes : excuse bidon s’ils ont fui, fierté de nous avoir déjà terrassé, c’est une petite dramaturgie émergente que L’Ombre du Mordor tente d’initier avec plus ou moins de succès.

Ce qui fonctionne à plein, c’est quand on commence à mettre en place sa propre armée d’infiltrés dans la deuxième partie de l’aventure. On voit nos petits gars progresser (ou se faire exécuter) en tentant de nous aider, et cela nous les rend éminemment sympathiques malgré leurs faces putrides et décharnées. Devoir obtenir des renseignements sur chacun pour connaitre ses points forts et faibles a également de l’intérêt, d’autant que cela influe sur le gameplay : on utilise effectivement nos pouvoirs et capacités en fonction des préférences des ennemis majeurs qui peuplent la carte plus ou moins aléatoirement. Une bonne idée pour obliger les joueurs à utiliser l’intégralité des possibilités de jeu, et donc de le pousser à boucler les dizaines de missions et activités annexes disponibles, offrant expérience et améliorations d’arme.

La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
Corrompre un ennemi, élaborer un plan, lancer l'offensive : le système Nemesis pousse à réfléchir son approche


Le Nemesis génère aléatoirement les antagonistes, en permettant à n’importe quel mob de base de prendre du galon en vous glissant le coup fatal. Ce système de noms, d'équipements et de points forts / points faibles laissés au hasard offre des possibilités infinies, mais empêche en contrepartie toute profondeur de caractère et toute évolution de comportement. Quand on voit comment Monolith a bazardé le boss de fin, on se dit que ce n’est peut-être pas si grave ! Certains regretteront malgré tout ce côté générique des ennemis, alors même qu’ils bénéficient tous d’une mise en scène d’un kitsch étonnant (ralenti sur l’Orque et voix scandant son nom).

Red is not DeadRetour au sommaire
La Terre du Milieu : L Ombre Du Mordor
L’Ombre du Mordor a donc le mérite de tenter des choses dans un secteur, le monde ouvert, où la concurrence a du mal à sortir des codes établis. Contrairement à un inFamous ou même Watch_Dogs, on sent ici que les missions, annexes ou principales, ont été un minimum réfléchies et ne constituent pas une somme d’idées plutôt qu'un tout relativement cohérent. Il ne souffre donc pas du syndrome de remplissage qui gangrène nombre de productions du genre, même si in fine le joueur effectue inlassablement les mêmes actions. C’est tantôt le vaste arsenal à disposition du joueur, tantôt l’émergence de saynètes inédites en pleine mission, tantôt le nombre colossal d’ennemis à l’écran (entrainant parfois quelques ralentissements disgracieux) qui assurent l’intérêt du joueur d’un bout à l’autre de l’aventure. On évite ainsi en partie le sentiment redondant qu'instaure habituellement le genre grâce aux évènements situationnels qui varient d'une mission à l'autre.

Que l’on tire sur une ruche ou que l’on ouvre une cage pour faire survenir ces évènements, ou bien qu’ils adviennent par hasard, ce sont de petites histoires qui semblent être contées sous nos yeux. C’est donc un peu en dehors des clous, dans la partie organique pas vraiment contrôlée par les développeurs que L’Ombre du Mordor gagne ses galons de bon jeu d’action / aventure, le rapprochant (toutes proportions gardées, évidemment) d’un Red Dead Redemption en quelques occasions. Que l’on rush le scénario en moins de dix heures ou qu’on en prenne le double pour boucler l’intégralité des activités annexes, Mordor laisse presque toujours la porte ouverte à l’inattendu, et c’est ce qui fait son charme, malgré le manque certain de caractère de son héros, de son histoire ou de ses environnements.

C'est, curieusement, le manque de personnalité qui handicape le plus L'Ombre du Mordor. Soucieux de ne pas brouiller les fanatiques de la licence Seigneur des Anneaux en prenant des libertés scénaristiques, Monolith y est effectivement allé doucement sur l'univers et les personnages, ce qui décevra forcément un peu les inconditionnels venus y chercher têtes connues et références. Mais juger sur le (manque de) fan service, ce serait néanmoins passer à côté d'un gameplay action / infiltration / aventure riche et équilibré bien soutenu par le système de Nemesis, qui nous pousse à en maitriser toutes les facettes. On zappera donc volontiers la partie scénarisée pour se concentrer sur l’émergence de rivalités et de situations de combats impromptues, qui offrent de belles séquences d’action. Pour peu que l’on ferme les yeux sur les quelques errements techniques, sur l'intelligence artificielle et sur l’aspect très générique des antagonistes aléatoirement créés, nous voilà conquis par un titre qui, sans compter les kilomètres carrés ou empiler les activités annexes hors-sujet, fait très bien ce que l'on attendait de lui.

Critique réalisée à partir d'une version Playstation 4 finale (et patchée)

Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 8.6
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Très bon
Genial Parce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-queParce-que
1 BONNE RAISON DE NE PAS Y JOUER
L'avis de : Anonyme
A éviter
Warner frappe encore après avoir ruiné Batman, c'est au tour de Tolkien ! Énorme raté dans l'univers de Tolkien, sans âme ni grand intérêt. Une tentative maladroite de faire un mix entre Assassin's Creed et Batman Origin (le plus mauvais de la série). La caméra est tout bonnement à chier, ultra agaçante dès qu'un combat se profile proche d'un bâtiment ou d'un simple mur, pas bonne non plus en escalade. Les phases d'exploration relanceront suite ...
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