Test LocoRoco (PSP) : 8/10 sur JeuxVideo.fr

C'est un fait, la PSP manque cruellement de titres originaux. Les jeux sortant de l'ordinaire sont donc non seulement les bienvenus mais également essentiels, surtout face à une certaine Nintendo DS. LocoRoco est d'ailleurs un jeu que l'on aurait facilement pu voir sur la portable de Nintendo, mais ce n'est pas le cas puisque ce sont les studios de Sony Japon qui nous pondent cette petite merveille.



Le monde de LocoRoco, c'est un peu le paradis où tout est rose, où tout est beau. Cependant, un beau jour d'été, les vilains Muja décident de coloniser cette petite planète bien tranquille peuplé de Mui Mui. La mission pour vous est donc simple, parcourir le monde pour stopper cette menace et retrouver les Mui Mui. Avouons-le, le style graphique de LocoRoco est véritablement déroutant mais tellement enivrant. On ne peut le comparer à aucun autre jeu, LocoRoco fait en effet parti de ses titres que l'on classera dans les inclassables. Attention puisqu’il agit comme une véritable drogue, l'essayer c'est l'adopter. De plus, la jouabilité est elle aussi déroutante au départ mais s’avère finalement simple et immersive. C'est certainement l'un des ses plus gros points forts : aucune prise de tête, on y joue comme si on passait un moment de détente à la plage. LocoRoco est frais, amusant et si particulier de part son ambiance. Encore un concept qui ne paie pas de mine, mais qui s'avère au final diablement efficace. Le jeu utilise en fait seulement trois boutons. Les boutons L et R servent à faire pivoter le décor tandis que le rond vous permet de vous reproduire. Ce gameplay inédit offre ainsi des moments de réflexion combinés à quelques passages obligatoires de plateforme où il faut faire pivoter son écran au bon moment.

Les dizaines de niveaux disponibles sont découpés en différents mondes. On compte 8 niveaux par monde. Plus on va de l'avant et plus la difficulté augmente. Les univers sont également variés et très complexes. On reste parfois étonné devant une série de tourniquet mêlée à des vents luxuriants qui vous propulsent à l'autre bout du niveau. On regrettera d'ailleurs que les niveaux soient un peu trop dirigistes et je citerai à titre de comparaison Sonic Adventures, bien que le hérisson bleu n'ai rien à voir avec l'univers enchanteur de nos petites bestioles. Ici, les héros ne sont pas des militaires suréquipés mais simplement des petites boules visqueuses qui ressemblent un peu au dessin animé Barbapapa, pour ceux qui retrouveront la référence au fin fond de leur mémoire. Toujours est-il qu'il existe plusieurs types de LocoRoco avec chacun sa couleur. Du bleu, du rose, du jaune... il y en a pour tous les goûts. Même si malheureusement ils sont identiques, ils possèdent en revanche des chants différents permettant de débloquer d'autres bonus. Pour boucler le jeu complètement, il faut donc recommencer chaque niveau avec les couleurs différentes. Par contre, c'est un peu ennuyeux : avis aux plus courageux d'entre vous. Pour rentrer dans les détails, le but au travers de chaque niveau est à la fois de trouver les trois Mui Mui (ce qui n'est pas simple), manger un maximum de fruits et, accessoirement, trouver les bonus dispersés. La musique qui s’accorde parfaitement à l’ambiance atypique du jeu joue un rôle essentiel. D’abord parce que tous les morceaux proposés sont en japonais et diablement enchanteurs, ensuite, pour parler aux autres habitants de leur monde, vos petits protégés chantent de douces mélodies, toujours en japonais puisque Sony a eu la bonne idée de ne pas traduire l’aspect sonore. Merci à eux.

Plus vous mangez, plus votre animal grossi : chouette. Il peut ainsi devenir énorme et difficile à contrôler. La physique de la boule est d'ailleurs excellente puisque l'on ressent bien les différences de poids, notamment lors des sauts. Dans certains passages plus étroits, il est nécessaire de se décupler. Grâce à une simple pression sur le bouton rond, votre boule explose pour en voir apparaître plusieurs petites. Elles peuvent être parfois des dizaines à s’engouffrer dans un mécanisme de haute voltige ! Attention tout de même à bien rester groupé puisque tout seul, un petit égaré peut vite devenir une proie facile. Pour finir, évoquons les possibilités WiFi offertes par le jeu. On peut en effet s'échanger des photos prisent en cours du jeu grâce au bouton 'select' ou même des objets pour concevoir sa maison. Un autre point amusant, on peut même créer un habitat entier avec différents goodies que l'on glanent tout au long des niveaux. Encore une fois, bon courage pour tous les trouver. Au final, cela n'a pas grand intérêt, avouons-le. On retrouve aussi quelques mini-jeux, pas assez nombreux et qui ne reflètent pas vraiment l'interêt du mode solo.

Que l’on soit joueur ou non, petit ou grand, LocoRoco est une perle d’originalité qui ne pourra laisser personne indifférent. Son style graphique si particulier, son ambiance hors du commun et son gameplay à la fois simple et addictif font que pour nous, ce titre est le véritable tube de l’été sur PSP. L’essayer c’est l’adopter. On en redemande !