Test de Heatseeker
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Après les coucous de Blazing Angels pas toujours convaincants, c’est Codemasters qui s’y colle avec Heatseeker, jeu d’avion clairement orienté arcade. Cette fois, exit les biplans et les hélices, le soft propose de se mettre aux commandes de bons gros avions à réactions contemporains. A vos postes de combat !!
Où est mon Rafale ?Retour au sommaire

l’Antarctique. Les terroristes, financés par deux chefs militaires russe et chinois s’opposent farouchement à l’ordre établi. Il ne sont pas venus nous faire une visite de courtoisie et sont par conséquent lourdement armés : avions, hélicoptères de combat, croiseurs...
Pour combattre ces hordes terroristes, nous disposons heureusement de plus d’un coucou à tuyères dans notre sac. Au départ le nombre d’appareils est limité, mais il est possible de débloquer rapidement jusqu’à huit avions du Conseil et neuf avions terroristes en remportant des objectifs bonus dans les trois niveaux de difficulté des missions. Les meilleurs bonus d’armes (comme la bombe H) et les meilleurs avions étant évidemment concentrés dans le mode le plus ardu. Tous les avions sont différenciés selon leur qualités et leur type : attaque au sol, multirôle, supériorité aérienne…
Les avions du Conseil (garant de la paix et de l’unité du monde) sont (on s’y attendait à peine) des appareils tout ce qu’il y’a de plus américains (F-xx) tandis que les engins ennemis sont tous issus des chaînes de productions soviétiques (MIG-xx, SU-xx). Seuls les avions du Conseil sont utilisables en Campagne, pour les autres, il faut rejouer les missions dans un mode à part. On regrettera amèrement l’absence des modèles européens dans ce jeu. Comment un Conseil International peut se priver des avions les plus performants du monde ? Ils sont pas beaux nos Rafales ??
Ta force contrôler tu doisRetour au sommaire

Les avions se manient exclusivement à la Wiimote couplée au Nunchuck. Toute la difficulté consiste à posséder une grande maîtrise de ses mouvements pour rester stable. Il ne faut pas trembler ou éternuer sous peine d’envoyer l’avion dans le décor. La grande sensibilité des manœuvres procure sans doute l’expérience d’un manche de cockpit réel ; mais l’absence de retour de force rend cette sensibilité quelque peu déstabilisante au début puisqu’on ne ressent pas vraiment le manche dans la main. D’autant plus que la Wiimote se tient à l’horizontale. Rien de méchant mais ça change de la verticalité d’un joystick ou d’un manche réel. Du coup on a un peu de mal à prendre ses marques. Malgré tout, après quelques dizaines de minutes on arrive à diriger l’engin et à enchaîner looping et vrilles en tout genres, presque aussi bien qu’avec un vrai joystick. Il arrive malheureusement que l’avion fasse un mouvement imprévu si on a le malheur de faire un petit écart de fatigue. Il faut donc constamment veiller à rester concentré et pas trop tendu surtout lorsqu’on vole près du sol.
La solution consistera peut-être pour les plus extrêmes à fixer leur fauteuil au mur pour une expérience apportant davantage de réalisme et de confort au prix d’une réinstallation du salon.
Les deux styles de vol proposés sont les modes arcade et simulation. Le mode arcade est parfait pour finir le jeu qui reste avant tout un jeu de shoot et le mode simulation est plutôt à choisir quand on veut voler sans taper de records. Dans le mode arcade, les avions se comportent comme des engins spatiaux : les frottements de l’air n’ont aucun impact sur la direction, tous les mouvements sont possibles. C’est tellement arcade qu’on peut même rebondir sur une montagne sans craindre trop de dégâts. Le mode simulation propose quelque chose d’un peu plus poussé. Les dégâts encaissés sont plus probants et l’avion se dote d’un comportement un poil plus réaliste. On ressent mieux la poussée de l’air sur la coque et il est possible de décrocher en cas de mauvaise manœuvre. Ceci dit, ce mode reste loin des pures simulations et s’avère très arcade. Il ne sera donc pas nécessaire de prendre une vingtaine d’heures de formation à l’aérodrome du coin avant de se lancer dans l’expérience.
Ne regardez pas au sol !Retour au sommaire

Grâce à l’Instant Cam, on peut voir les dégâts des bombes larguées au sol, les avions ennemis se disloquer, parfois les pilotes s’éjecter (d’ailleurs on voit les parachutes des pilotes dans le ciel pendant les gros combats). Toutes ces explosions dynamisent l’action. On attend fébrilement que la roquette lancée à toute allure perfore l’ennemi pour mieux l’émietter. Mais attention ! Le temps défile pendant qu’on regarde l’instant cam. Il vaut mieux alors lancer une série de roquettes et suivre la dernière, responsable de l’explosion. Du coup, on devient un peu notre propre réalisateur, on choisit les moments où on peut s’adonner à la visualisation d’une nouvelle séquence de pure destruction en restant appuyé ou non sur le bouton de tir. Tout simplement magnifique. Mais relativisons, ce gadget amusant ne fait pas un jeu non plus.
Vidéo du TestRetour au sommaire
Le verdictRetour au sommaire
Heatseeker s’avère au final être un jeu d’avion de qualité moyenne. Marrant à jouer à la Wiimote, le jeu n’est pas vraiment réussi graphiquement (moins beau que sur PS2) ce qui gâche un peu l’expérience. D’une durée de vie bien trop courte et impossible à jouer en multijoueur, le titre ne trouvera sa place que chez les passionnés d’aéronefs ou les gros fans de shoot.