Test de Gears Of War 3 : le bouquet final ?
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Epic Games conclu en beauté la série Gears Of War avec un épisode spectaculaire et bestial. Voici notre test détaillé.

La fin d'une époqueRetour au sommaire
Le scénario de Gears Of War 3 se déroule peu de temps après les événements du deuxième opus (18 mois), et autant vous prévenir : si vous n'avez pas joué aux précédents, mieux vaut se faire une petite piqûre de rappel. Pour cela, on nous propose une vidéo revenant sur les évènements passés. L'aventure démarre alors dans une séquence un peu étrange, mais significative, où Marcus Phenix se retrouve au coeur d'un rêve : celui de la mort supposé de son père lors d'un combat contre l'ennemi. C'est flou. 
Évidemment, on ne va pas détailler les éléments du scénario pour éviter les spoilers. En revanche, on peut discuter de la trame narrative et de l'écriture, qui n'était clairement pas assez développée dans les précédents volets. Cette fois-ci, Epic Games a mis un point d'honneur à travailler chacun des personnages de manière plus profonde, plus subtile. Cole, par exemple, retrouve sa ville natale de Hanovre, là où il est adulé comme une véritable star !

Outre les nombreux dialogues et interactions, parfois amusants, entre les personnages, les développeurs ont retravaillé les scènes cinématiques en offrant notamment plusieurs séquences très... artistiques. Presque émouvant par moment, ce Gears Of War 3 tranche donc clairement avec ses prédécesseurs au niveau de la mise en scène et de la profondeur. Au travers d'une guerre opposant les humains, les Lambents et les Locusts, vous allez enfin connaître le fin mot de l'histoire.

Les rencontres sont nombreuses, notamment dans une ville de cendres complètement saccagée où la fine équipe fait connaissance d'une drôle d'organisation. Chaque niveau révèle en fait son lot d'événements, indirectement liés au scénario. Si l'on pouvait reprocher aux précédents Gears Of War une direction artistique un peu trop terne, le troisième reprend en fait tout ce qui s'est fait de mieux dans la série. En témoigne ce niveau très séduisant dans un désert ensoleillé, offrant un panorama et des paysages magnifiques. Un niveau sous-marin laisse également briller le talent des petits gars de Raleigh. Ville gigantesque, traversée des cieux, fort allié, forêt luxuriante, port, désert, virée au coeur des Océans, Gears Of War 3 offre aux joueurs un beau voyage, à la fois dépaysant et immersif.
Vidéo-Test de Gears Of War 3
Epic Games, la maîtrise d'une générationRetour au sommaire
Force est de reconnaitre que les décors en intérieur sont moins inspirés, sans doute à cause du « syndrome » de l'Unreal Engine. Techniquement parlant, on constate quelques évolutions ci-et-là du moteur, notamment au niveau des effets de lumières et de la profondeur de champ. Pour le reste, on peut quand même souligner quelques défauts, sans doute inhérents à l'Unreal Engine, comme un antialiasing parfois presque absent, quelques bugs de collision et un frame rate qui lutte à plusieurs reprises, lors des conflits massifs. 
Fort heureusement, le level-design contient de nombreux embranchements et de nombreuses cachettes pour se couvrir, même si, contrairement au deuxième opus, le joueur n'est jamais réellement à l'abri. Et si l'on pouvait pointer du doigt les situations de combat trop répétitives de Gears Of War 2, Epic Games a fait un véritable effort pour offrir de la diversité dans les affrontements. Défense d'un fort allié, attaque d'une tour ennemie, abordage d'un vaisseau Locust, promenade en eaux troubles, la construction du jeu, et donc des combats, est beaucoup plus variée.

Au niveau du gameplay, Gears Of War 3 conserve l'essence même de la série avec une progression en groupe (au côté de trois autres personnages), un système de couverture efficace et une prise en main toujours aussi lourde... Peut on blâmer Gears Of War 3 de faire du Gears Of War ? Pas vraiment. On peut comprendre de manière légitime que les développeurs ne souhaitent pas changer un système rôdé qui a déjà fait ses preuves. Mais à l'heure où nous écrivons ces lignes, on serait en droit de demander une jouabilité plus souple, et qui poserait forcément moins de problèmes dans certaines situations où les ennemis débarquent de tous les côtés.

Gameplay #14 - Quelques phases de jeu
Un mode multijoueurs traditionnel et solideRetour au sommaire
Gros morceau de cette troisième édition, le multijoueur était sans conteste l'une des priorités du studio américain. Comme nous vous le disions plus haut, on peut désormais dézinguer tout ce qui bouge à quatre, en coopération. L'action prend alors une dimension encore plus explosive et les stratégies se mettent facilement en place pour contourner les ennemis. De plus, force est de constater que le jeu reste plutôt fluide. Présenté comme la grande nouveauté de ce multi, le mode Beast offre la possibilité aux joueurs d'incarner les Locusts en équipe, face aux Gears. 
On retrouve donc du grand classique pour les fans : Team Deathmatch, Capture the Leader et King Of The Hill. Les matchs se déroulent à 5 contre 5 et il faut désormais atteindre les 15 kills pour remporter le match en Team Deathmatch. Quant au mode Capture The Leader, il faut préciser que les zones à capturer ne sont plus fixes, et ce, dans un souci d'équilibre. Epic Games revoit aussi le système d'expérience en proposant des objectifs bien précis lors des parties pour augmenter son capital de points, et acquérir différents items pas forcément utiles, comme des Rubans exclusifs. En fait, cela ressemble de près à ce que propose Activision avec Call Of Duty.

ConclusionRetour au sommaire
La série Gears Of War aura clairement marqué les esprits. Elle se termine avec un épisode classe, explosif, brutal et intense. Que ce soit pour la partie solo ou multijoueurs, Epic Games maitrise désormais totalement son sujet. En somme, il s'agit d'un véritable bouquet final qui nous en met plein la vue, du début à la fin. Grâce à toutes ses qualités, Gears Of War 3 s'apparente en quelque sorte à un hommage aux shooters de cette génération. Évidemment, on peut lui reprocher quelques bricoles comme des bugs, une IA perfectible, une prise en main trop lourde, mais les nouveautés apportées dans cet épisode, dont les nombreuses composantes du multijoueurs, lui permettent de se hisser parmi les étoiles de la Xbox 360.
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