Sorti il y a des années sur Super Nintendo, FF6 revient sur smartphones et tablettes avec une conversion honnête mais onéreuse.
Après avoir été porté sur différentes consoles, Final Fantasy 6, l'excellent RPG de la Super Nintendo, débarque sur iOS et Android. On y retrouve Terra, une jeune femme amnésique aux pouvoirs magiques surprenants, qui va s'allier à différents habitants du monde pour renverser un puissant empire aux ambitions maléfiques.
Un jeu culte, toujours intéressant aujourd'hui : Malgré son âge, le bébé de Square conserve tout son charme grâce à un scénario soigné et passionnant, des personnages aussi complexes qu'attachants, de sublimes musiques, un gameplay prenant et une durée de vie conséquente. Un must pour tout amateur de J-RPG.
Quelques ajustements vertueux du gameplay : Bien qu'il ne s'agisse que d'un portage, force est de reconnaître que Square Enix a réalisé quelques modifications plutôt bien senties. On y trouve la possibilité d’accélérer les phases de combat (l'IA reprend les dernières actions utilisées) pour mieux digérer les nécessaires phases de
leveling ainsi que l'ajout de textes d'aide pour éviter que l'on soit perdu. Ces options permettent de fluidifier l'aventure tout en la rendant plus accessible sans pour autant dénaturer sa difficulté, toujours bien présente. Notons aussi la nouvelle représentation du chargement de la jauge d'action (ATB), désormais visible grâce à la montée progressive du menu des commandes de chaque héros. Enfin, les joueurs iOS pourront utiliser iCloud pour exporter leurs sauvegardes sur un autre support Apple.
Un visuel remanié : Plutôt que de passer le jeu en 3D, Square propose des graphismes 2D significativement réhaussés par rapport à la version GBA / SNES. Et au global, ce choix s'avère payant même si l'on regrette quelques ratés heureusement rares (corps de soldats mal intégrés aux méchas par exemple).
Les apports de la version GBA : Rarissime et vendue à prix d'or, la version GBA de FF6 était la seule à avoir été traduite en français et disposait de quelques bonus (événements et magilithes supplémentaires). Toutes ces bonnes choses ont été incluses dans cette mouture nomade, nous ne pouvons qu'approuver.
Onéreux pour le support : Vendu 14,99 € malgré son âge, FF6 ne fait vraiment pas figure de bonne affaire. Et ce, même si son prix reste moins élevé que celui de la version GBA à sa sortie comme actuellement (comptez entre 40 euros en occasion à 400 euros en neuf !) et que les grandes qualités du jeu initial font que l'on ne se sent pas floué après avoir bouclé le titre.
Quelques bugs : Depuis sa sortie sur Android, nombre d'utilisateurs se sont plaints de bugs plus ou moins gênants. Square a mis son jeu à jour et donne quelques bonnes pratiques pour éviter les soucis ; cela dépend évidemmment des périphériques, systèmes d'exploitation et usages. Pour notre part, nous avons constaté des réguliers retours à l'accueil de l'OS en lançant le jeu sur notre iPhone 5 (sous iOS 7.04). Rien de rédhibitoire ou de bloquant (il suffit alors de relancer le jeu), mais un souci qui fait un peu tâche, surtout vu le prix demandé.
Moins agréable à jouer qu'à la manette : Si Square a rendu plus fluide l'avancée dans le fond, la firme n'a pas pu faire de miracle au niveau de la maniabilité, viable mais nettement moins confortables que sur consoles. On regrette notamment le déplacement plus délicat du héros sur les zones (malgré les options de la croix directionnelle virtuelle) et la nécessité de devoir "scroller" dans le menu des commandes en combat.
L'exploration sur la carte du monde fait un peu mal aux yeux sur tablette : Alors que les niveaux intérieurs ont un rendu plutôt correct ornant souvent des textures retravaillées, les phases de déplacement sur la carte du monde paraissent moins agrables visuellement. La faute à une intégration moyenne du personnage sur le terrain, quasi imperceptible sur smartphones mais bien visible sur tablettes.
Au final, Final Fantasy 6 s'avère un portage plutôt judicieux et agréable qui permet de (re)découvrir un des meilleurs RPG japonais de tous les temps. Pour autant, si le lifting visuel sonne plutôt juste au global et que quelques aménagements témoignent d'une certaine envie de bien faire, les petits bugs de fonctionnement, la maniabilité moins confortable et surtout le prix excessif pourront légitimement en freiner plus d'un.
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