Parler de Dynasty Warriors à quelqu’un qui connaît la série depuis les premiers épisodes, c’est s’embarquer dans une longue conversation sur l’histoire chinoise. C’est aussi l’entendre nous expliquer que le jeu a beau être moche, « il est cool et il lave le cerveau ». Soyez rassuré, ce septième épisode ne déroge pas à la règle…
L’angoisse de tous les fans de
Dynasty Warriors quand ils balancent la galette de leur jeu dans leur console c’est : combien de dixième vais-je perdre à chaque œil ? Cette année ils vont en perdre quelques uns, mais pas tant que ça. Ne vous faites pas d’illusion, DW est toujours aussi laid avec ses textures au sol dégeues, ses touffes d’herbes qui feraient rougir une PS2 et ses vagues d’ennemis qui poppent à quelques mètres de vous par centaine. Bon, la distance d’affichage est honnête et le framerate stable – c’est la moindre des choses – mais les corps des ennemis restent toujours aussi peu longtemps sur le champ de bataille. De fait, les améliorations graphiques entre le sixième et le septième épisode sont franchement anecdotiques. Tout juste remarquera-t-on que la modélisation de certains personnages a été légèrement améliorée et modifié, mais, soyons franc, c’est vraiment laid.
Qu’importe, on ne joue pas à Dynasty Warriors pour en prendre plein les yeux mais plutôt pour ruiner ses manettes. Et sans surprise, le gameplay n’a presque pas évolué. On savate à la chaîne des centaines et des centaines de soldats plus spectateurs qu’acteurs sur des champs de bataille gigantesques, avec pour seule diversité la rencontre de capitaines ou de généraux à la tête de leurs troupes. Évidemment, on revit encore les évènements de l’histoire chinoise à travers trois familles bien distinctes et leurs héros spécifiques associés. Oh, il y a bien quelques retouches ici et là, comme la possibilité de changer d’armes directement au cœur de l’action, de dépenser ses points de compétences sur le champ de bataille ou encore la possibilité de prendre le contrôle de catapultes pour enfoncer les portes d’une citadelle. Plus embêtant, le mode histoire ne permet plus de choisir le personnage que l’on va emmener au combat. Il est désormais imposé à chaque nouvel évènement.
Le gameplay a toutefois subit quelques retouches. Désormais tous les héros peuvent porter toutes les armes du jeu avec plus ou moins d’affinités et donc d’efficacité. La principale nouveauté c’est l’introduction de coups dit EX. Pour faire simple chaque héros possède une arme de prédilection et, s’il en est équipé, peut déclencher un coup EX avec une combinaison de touches. Cao Cao peut par exemple geler ses ennemis lorsqu’il est équipé d’une épée, et ce, en appuyant simplement deux fois sur la touche Y (ou triangle). Dernière petite nouveauté, en changeant d’arme durant un combo, on déclenche une attaque de changement qui propulse les ennemis dans les airs. Ca ne bouleverse pas fondamentalement le gameplay, mais ça apporte un peu de variété. Car, que l’on ne s’y trompe pas, le système de combat n’a presque pas évolué par rapport à l’épisode précédent. Tous les héros disposent d’une touche d’attaque rapide (X ou carré), d’un bouton d’attaque puissant (Y ou triangle), et d’une super attaque dite attaque Musou (touche B ou rond) que l’on peut déclencher sur terre ou en l’air. Très critiqué par les fans dans
Dynasty Warriors 6, ce système de combat va encore faire grincer des dents.
Vous l’avez bien compris DW7 ne vas pas franchement révolutionner la série. Malgré tout il se laisse jouer et sa durée de vie est franchement gargantuesque. Le mode histoire est déjà très long, et a celui-ci s’ajoute le mode Conquête qui remplace le mode libre des précédents épisodes. Ici il est possible de choisir l’un des 62 personnages du jeu et de partir à la conquête de la Chine, représentée sous forme d’un jeu de plateau avec des cases à conquérir. Le joueur dispose d’une ville de départ où il peut trouver des forgerons et des alliés, puis se rend sur les cases pour disputer des batailles. Celles-ci permettent de débloquer de nouveaux héros, de trouver des alliés, des armes, des animaux, etc. Plus encore que le mode histoire (que tout le monde connaît désormais par cœur), c’est bien ce mode conquête qui justifiera l’achat (ou non) de ce
Dynasty Warriors 7.
Dynasty Warriors 7 est un Dynasty Warriors de plus. Finalement on y trouve les mêmes défauts que ses prédécesseurs, à savoir un jeu bourrin, laid et répétitif mais qui a le mérite de vider le cerveau pendant quelques heures. Outre les quelques modifications de gameplay – pas vraiment révolutionnaires – on apprécie surtout le mode Conquête qui rallonge la durée de vie du titre d’une bonne centaine d’heure. Un opus qui ne démérite pas mais qui n’est pas pour autant un titre exceptionnel.