Vidéo-Test de Dragon Ball Z - Raging Blast 2 : Et bis repetita ?
La saga Dragon Ball revient sur PS3 et Xbox 360 avec une suite de Raging Blast, solide mais très (trop ?) proche de son ainé.

Dragon Ball, qu'est-ce que Tsuful ?
Après une récente déclinaison sur PSP, baptisée Tag Team, la saga Dragon Ball Tenkaichi revient sur consoles Xbox 360 et PS3. Après un premier volet juste satisfaisant, car agréable à jouer mais encore insuffisant au niveau de la technique et du contenu, Raging Blast 2 se devait donc de corriger les défauts de son aîné tout en incluant bien plus de choses sur la galette. Au niveau du contenu, justement, on peut dire que Spike (développeur) et Namco Bandai (éditeur) ont agi de manière positive. On constate en effet pas moins de 20 personnages jouables de plus que dans Raging Blast, pour un total de 90. Un casting colossal pour un jeu de baston, donc. Relativisons tout de même en énonçant que la plupart des combattants étaient déjà inclus dans Tenkaichi 3 sur PS2/Wii (ce dernier possédait d'ailleurs 97 persos jouables !). Idem pour les quatre arènes supplémentaires de cette suite HD (qui s'ajoutent aux 10 du précédent volet), lesquelles apportent cela dit une plus grande variété au niveau des paysages, ce qui est appréciable.
Sans trop en dire sur le « scénario », disons que Raichi décide grosso modo d'utiliser la haine que certains individus possèdent à l'encontre des Saiyens pour anéantir Goku et compagnie... Si l'OAV s'avère loin d'être époustouflant au niveau qualitatif, et donc pas indispensable par extension, sa présence demeure un bonus suffisamment rare pour être saluée. Sans compter que l'on débloque le personnage Hachiyack, une fois le film entièrement visionné. Encore un petit plus puisque Hachiyack est inédit en jeux vidéo, même si votre humble serviteur le trouve franchement moche.
Vidéo-Test de Dragon Ball : Raging Blast 2
Vidéo-Test de Dragon Ball : Raging Blast 2, commenté par Benoît et Damien
Un petit plaisir solo ?
Revenons justement, et dès à présent, sur le contenu du jeu en lui-même (et non plus du « disque » au sens large du terme). Si l'on ne se retrouve pas forcément dépaysés par les modes disponibles dans le menu principal, on observe tout de même une refonte au niveau du solo. Le traditionnel mode Histoire a en effet cédé la place à deux modes distincts : « Zone de Combat » et « Galaxie ». Le premier, simpliste, nous invite à vaincre un à un les guerriers d'une zone de combat (d'où le nom de la rubrique) afin de pouvoir entrer dans une nouvelle. Le second s'avère plus intéressant et copieux puisqu'il nous propose d'accomplir un grand nombre de missions à conditions variables. On y retrouve bien sûr du Versus simple mais aussi des combats en temps limité, avec fluctuation possible des points de vie, du Ki ou de la difficulté par exemple. Chaque héros dispose de missions propres qu'il doit enchaîner... enfin, dans la mesure du possible.
Vous l'aurez compris, cette partie « Galaxie » apparaît ainsi comme indispensable à parcourir pour profiter pleinement du titre, puisque c'est principalement elle qui fera la durée de vie du jeu en solo (entre 20 et 30 heures, voire plus si l'on veut finir les deux modes à 100%). Pourtant, il est important de rappeler qu'il ne s'agit pas d'un mode Histoire. Les missions n'ont en outre pas de liant scénaristique et leur enchaînement, tout comme les confrontations qu'elles relatent d'ailleurs, n'est pas forcément fidèle à l'oeuvre de Toriyama. Ceux qui connaissent la trame de Dragon Ball Z par cœur (et ils sont nombreux) apprécieront d'enchaîner rapidement - sans trop de dialogues et temps morts - les défis. À l'inverse, d'autres regretteront de n'avoir aucun rappel de l'histoire, pourront trouver cet enchaînement de missions assez impersonnel et regretteront ce manque de fidélité.



Du multi solide mais pas novateur pour un zéni
Au-delà du solo pur et dur, Raging Blast 2 propose bien évidemment des modes Versus, que ce soit offline ou online, qui viennent allonger - potentiellement à l'infini - la durée de vie. Dans les deux cas, on aura la possibilité de se battre en un contre un ou par équipe. Chaque équipe pouvant compter jusqu'à cinq participants, personnalisés ou non, comme cela était déjà le cas dans le premier opus. Également présent dans Raging Blast, le mode « Combat de Puissance » obligera à former son équipe en fonction de la puissance de chaque combattant (eh oui, tous ne se valent pas : il n'y a qu'à comparer Broly ou n'importe quel Saiyen à Videl et Saibaiman...).Les matchs en ligne ont l'avantage de nous donner la possibilité d'affronter en plein écran des joueurs du monde entier, que ce soit en match simple - avec ou sans classement - ou en Championnat du Monde (sorte de tournoi), là où les parties sur la même console nécessitent soit de partager l'écran avec un ami, soit de combattre l'I.A... laquelle s'avère vite limitée. Les habitués ne seront pas dépaysés, et pour cause : il n'y a absolument rien de neuf au niveau du multijoueur, par rapport au précédent opus. Cela dit, l'ensemble fonctionne bien : le plaisir de jeu est là et aucune tare technique ou lag ne vient ternir l'expérience. Il faut dire que le gameplay demeure des plus solide, même s'il n'a que très peu évolué.



« À part de timides petits ajouts, les bases du gameplay de ce Raging Blast 2 se révèlent en effet identiques à celles de son aîné »
À part de timides petits ajouts (au niveau esquives et téléportation notamment), les bases du gameplay de ce Raging Blast 2 se révèlent en effet identiques à celles de son aîné. À tel point que le didacticiel s'avère dispensable pour les habitués ; d'autant que l'on est obligé de se farcir les règles/commandes de base avant d'avoir accès à celles plus avancées. À l'inverse, cet apprentissage - plutôt bien fichu car interactif - est absolument obligatoire pour les nouveaux venus. Rappelons qu'il s'agit toujours d'un jeu de combat exploitant « vraiment » la 3D, puisque l'on peut se déplacer, se cacher et bien sûr se battre librement (sur terre, sous l'eau ou dans les airs) dans de vastes arènes en partie destructibles. Les combinaisons d'attaques sont nombreuses et la notion de timing demeure cruciale, au même titre que l'analyse du placement de l'adversaire, le niveau du Ki (permettant l'utilisation de kikohas plus ou moins dévastateurs mais aussi des transformations) ou bien encore les propriétés de chaque personnage.

Une réalisation qui fout les boules ?
Le constat est à peu près le même au niveau de la réalisation, d'ailleurs. On retrouve effectivement, là aussi, les composantes du moteur de Raging Blast. Des bases qui demeurent assez solides. En outre, la modélisation et l'animation des personnages sont toujours impeccables ainsi que fidèles, les arènes demeurent plutôt vastes et bien construites, l'ensemble ne souffre d'aucun ralentissement et les temps de chargement s'avèrent être d'une durée acceptable (d'autant qu'il y a un petit mini-jeu pour faire passer la pilule). Revers de la médaille (fortement lié au fait que le gameplay n'ait quasiment pas changé) : ceux qui possèdent le premier volet de Spike auront forcément un gros air de déjà-vu. Et ce, malgré quelques nouveaux plans (lors des attaques ultimes notamment) et un petit effort au niveau des zones de combat (un poil plus détaillées, ces dernières offrent une profondeur de champ plus grande). De même, la caméra - pointée du doigt avec insistance dans Raging Blast - se veut un brin moins capricieuse qu'auparavant, même s'il lui arrive toujours d'être prise à défaut.
Mais cessons de parler du visuel et partons rapidement du côté du domaine sonore. « Rapidement » car le constat est presque identique à celui énoncé l'an passé à propos de Raging Blast ainsi que, par extension, à celui des précédents volets Tenkaichi. En effet, on retrouve et on apprécie clairement la présence des voix japonaises officielles de la série (petit tour obligatoire dans le menu des options pour désactiver les voix anglaises, donc) ainsi que des bruitages fidèles à ceux de l'anime. Par contre, on déplore encore et toujours des musiques insipides aux sonorités techno ; même si l'on constate que le jingle japonais créé pour l'introduction du jeu - un peu plus digeste tout de même - s'immisce cette fois dans les combats pour atténuer la dissonance. Un tout petit mieux et un ensemble honnête qui ne font pourtant pas oublier que, comme à quasiment tous les niveaux de sa structure, Raging Blast 2 demeure globalement trop proche de son prédécesseur pour convaincre à coup sûr les possesseurs de son aîné de passer à la caisse.
Conclusion :
Avec son gameplay technique et son contenu plutôt copieux, Raging Blast 2 apparaît comme un titre tout à fait viable pour les fans. Pourtant, il est loin d’être indispensable car très proche du précédent opus, aussi bien dans le fond que dans la forme (même si le rendu visuel, encore - fidèle à l’œuvre qu’auparavant, a changé en façade). Il va falloir que Spike et Namco Bandai se décident vraiment à faire évoluer le concept et la réalisation de leur série à l’avenir. Sinon quoi, cette dernière va inévitablement décliner jusqu’à perdre l’intérêt/la confiance des amateurs de l’œuvre de Toriyama.-
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