Test de Docteur Lautrec Et Les Chevaliers Oubliés : Sous le ciel de Paris...
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Lautrec défie Layton : l'un mise sur des énigmes diversifiées et pêchues, l'autre sur un gameplay comprenant plusieurs phases. Et le gagnant est... ?
Disponible exclusivement sur 3DS, Docteur Lautrec Et Les Chevaliers Oubliés est un jeu comprenant des phases de réflexion, avec des énigmes basées sur la logique et l'observation, mais aussi de l'action avec de l'infiltration et des combats. Réussite ou échec ? La réponse dans notre test.
Le jeu commence par une exploration d'un souterrain où notre professeur doit éviter les gardes. Jean-Pierre Lautrec se dirige au pad ou à la croix directionnelle et doit se contenter de traverser des salles en poussant parfois des caisses pour se frayer un chemin. Il doit également éviter de les coincer contre un mur ou dans un angle, car il est impossible de les tirer... Si une sentinelle nous surprend, elle se met alors à courser notre héros, qui n'est hélas pas un as de la course. Inutile d'imaginer semer notre poursuivant : il faudra quitter la pièce ou bien se faire attraper. Dans tous les cas, le résultat est le même car la position des objets sera réinitialisée.
Bien qu'il soit possible de déplacer la caméra pour voir les obstacles et les ennemis de la pièce, l'action n'est malheureusement pas disponible lorsque l'on pousse des caisses par exemple. Conséquence : les ennemis se trouvant souvent hors de l'écran, on se fait fréquemment remarquer par surprise et tout est à refaire. Le jeu en devient frustrant et rageant. Dommage, car il aurait suffi d'indiquer les ennemis sur la carte, ou de changer la vue, pour permettre d'anticiper au mieux les parcours des sentinelles et ainsi agir en fonction. Des pièges sont aussi présents afin de compliquer notre progression, en poussant le professeur dans des précipices menant à d'autres salles ou dans les bras des gardes, histoire de nous faire recommencer une fois de plus le niveau...
Du fait de nombreuses ressemblances avec le célèbre Professeur Layton (le style graphique, les cinématiques en dessin animé ou encore la présence d'une assistante pour escorter notre héros - comme Luke pour Layton -), on est en droit d'attendre un certain niveau au niveau des énigmes. Quelle déception alors d'avoir des mini jeux simplifiés comme des puzzles de type : tangram avec au maximum 3-4 pièces, grille avec environ 5 mots à replacer, jeu de différences entre deux photos, démineur sur des carrés 5x5, suite logique...
De plus, chaque énigme dispose d'une aide de 3 ampoules si jamais le joueur ne trouve vraiment pas la solution. Avec un tel programme, on ne peut que constater la triste vérité : on est plus proche d'un numéro spécial été du Journal de Mickey que d'énigmes fourbes faisant véritablement appel à la logique et à la réflexion. Quelle déception !
Une fois le souterrain exploré et les gardes évités, le jeu prend encore une nouvelle tournure sous forme d'un combat. Notre héros arrive dans une dernière pièce où la relique qu'il convoite l'attend. Cependant, cette dernière est gardée par un esprit et, pour pouvoir la récupérer, il va falloir le capturer ou le battre avec l'aide des esprits contenus dans les trésors dont dispose le professeur (statuettes, pierres précieuses...). Le duel a lieu sur un socle où les artefacts seront déposés sur des emplacements. Ces derniers sont parfois fissurés et peuvent aléatoirement apporter un malus ou un bonus d'un certain pourcentage indiqué au préalable. L'idée demeure sympathique, mais elle est malheureusement desservie par bon nombre de maladresses, dont un facteur chance qui risque d'en faire pester plus d'un...
En effet, si certains ennemis peuvent être capturés une fois affaiblis, d'autres devront être vaincus. Pour cela, il va falloir posséder des trésors assez puissants afin que ces derniers puissent porter un gros coup à notre ennemi. Pour cela, on peut se servir des affinités des trésors, certains types étant plus forts que d'autres (un type aquatique aura ainsi une attaque boostée de 30% face à un type Aérien par exemple). L'affaire se complique puisqu'il est nécessaire d'avoir des trésors d'une certaine affinité et, surtout, de choisir les bonnes reliques avant d'entrer dans le souterrain et combattre l'esprit. À cela se rajoutent des menus qui manquent de clarté, rendant ainsi le choix des trésors transportés ainsi que leurs capacités pas toujours évidentes à comprendre. Si le combat est perdu, le joueur peut retenter l'affrontement. S'il souhaite cependant changer d'esprits (car ceux utilisés en combat sont en nombre limité), il devra alors sortir du souterrain ; ce qui implique de devoir le retraverser en déplaçant à nouveau les caisses, en évitant les gardes, etc.
Si le joueur coince, car ses bijoux ne sont ni assez puissants ni de l'élément souhaité, il peut se rendre au repaire et accepter des quêtes annexes données par l'intrigante Milady. Ces dernières sont délivrées sous forme de phrases énigmes, mais malheureusement Lautrec se chargera la plupart du temps de résoudre le mystère... condamnant ainsi le joueur à se contenter d'aller aux points indiqués, d'examiner les monuments à la recherche d'un emblème de Fleur de Lys (permettant d'accéder au souterrain comprenant la relique liée à la quête).
Le rythme de l'histoire est alors rapidement répétitif. Dommage, car les cinématiques en dessin animé ont énormément de charme. Les amoureux de Paris seront également ravis de retrouver certains monuments ainsi que de reparcourir le passé d'anciennes histoires liées à la capitale. Au niveau du confort de jeu, on est également un peu dérangé de devoir jongler en permanence entre le contrôle au pad, pour l'exploration et les déplacements, et celui au stylet lors des énigmes et des combats d'esprits.
Au niveau des personnages, Lautrec pourra agacer par son caractère, imbu de lui-même. Sophie, l'assistante du docteur, est quant à elle une véritable passionnée d'archéologie. Elle fait tout ce qu'il y a en son pouvoir pour apprendre du professeur et essayer, par la même occasion, de se rapprocher de lui. L'histoire est au global intéressante même si on aurait aimé se sentir un peu plus impliqué dans les énigmes... d'autant que Lautrec nous donne à chaque fois l'impression de les résoudre sans nous. Bien que le jeu soit traduit en français, certains pourront regretter la présence des doublages anglais qui donnent l'impression d'être parfois un brin surjoués.






Paris, vu du dessousRetour au sommaire


Bande-annonce #1 (VOST)
La réponse D, Jean-PierreRetour au sommaire

De plus, chaque énigme dispose d'une aide de 3 ampoules si jamais le joueur ne trouve vraiment pas la solution. Avec un tel programme, on ne peut que constater la triste vérité : on est plus proche d'un numéro spécial été du Journal de Mickey que d'énigmes fourbes faisant véritablement appel à la logique et à la réflexion. Quelle déception !
Une relique sauvage apparaît ! En avant KyogreNat !Retour au sommaire


L'trek dans ParisRetour au sommaire

Le rythme de l'histoire est alors rapidement répétitif. Dommage, car les cinématiques en dessin animé ont énormément de charme. Les amoureux de Paris seront également ravis de retrouver certains monuments ainsi que de reparcourir le passé d'anciennes histoires liées à la capitale. Au niveau du confort de jeu, on est également un peu dérangé de devoir jongler en permanence entre le contrôle au pad, pour l'exploration et les déplacements, et celui au stylet lors des énigmes et des combats d'esprits.

ConclusionRetour au sommaire
Docteur Lautrec Et Les Chevaliers Oubliés aurait pu être une alternative au fameux Professeur Layton ; mais à vouloir trop se démarquer, le titre enchaîne les maladresses. On jongle entre les frustrations liées à la difficulté ridicule des énigmes, aux combats d'esprits hasardeux, aux phases d'exploration calamiteuses ou encore aux menus mal pensés. Quel dommage, car le jeu dispose d'un certain charme avec des cinématiques en dessin animé, une histoire qui nous plonge dans les mystères de Paris et une durée de vie honorable (grâce à de nombreuses quêtes annexes). 





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