Deadlight, le test éclairé d'un jeu de plateformes survival-horror
Deadlight est un bien sympathique jeu de plateformes très classique en mode survival-horror.
Parmi les titres proposés cet été par Microsoft sur le marché Xbox Live, Deadlight est certainement le jeu le plus attendu de la sélection du Summer of Arcade. Dans un monde mourant après une guerre qui a laissé très peu de survivants, un homme tente de retrouver sa femme et sa fille, alors que la menace des Ombres, des sortes de zombies, se fait de plus en plus pressante.
Wayne Randall est notre héros. Dans ce monde ravagé par une terrible guerre, il part à la recherche de sa femme et de sa fille. Ces dernières sont censées avoir trouvé refuge dans un lieu protégé de la menace des Ombres, des créatures zombies qui tuent ou contaminent les rares êtres vivants. Son périple va le mener à explorer une ville de Seattle en ruine où le chaos règne aussi bien à sa surface, que dans ses bâtiments, ses toits ou ses souterrains.
Jeu de plateformes dans la plus grande tradition du genre, Deadlight nous immerge dans une ambiance survival-horror tout en surfant sur la thématique, on ne peut plus en vogue du moment, des zombies. Dès les premières minutes, le joueur aguerri se sent en terrain connu – ce qui ne fera que se confirmer en avançant dans le jeu – avec l’impression de retrouver de vieilles connaissances telles que Rick Dangerous, Another World, Flashback, Prince Of Persia et plus récemment Limbo ou Shadow Complex.
Deadlight ne prend pas de risques et reste très classique dans son approche du genre. L’aspect survie est bien mis en valeur par le fait que très souvent, la fuite est le meilleur choix possible, et aussi, car les munitions pour nos deux armes (pistolet et fusil à pompe) se font très rares, tout comme les trousses de soins. Les Ombres peuvent aussi être éliminées à la hache, mais l’épuisement rapide de notre endurance nous empêche de faire face à un grand nombre d’adversaires.
Le côté plateformes nous offre une expérience traditionnelle avec ses moult pièges vicieux, surfaces qui se dérobent sous nos pieds, et mécanismes à actionner. Quelques moments de réflexion parsèment les niveaux et il faut trouver le bon usage de certaines caisses, attirer des Ombres dans des pièges ou faire bon usage de son lance-pierres. La difficulté progressive est bien dosée malgré quelques passages bien sournois, limite frustrants, pour lesquels l’avancée est empirique dans le pur style try and die.
Il est regrettable alors que les temps de chargement sont si longuets. Ils hachent le rythme, car la mort se révèle très fréquente et le jeu recharge pour nous replacer au début de la section en cours. Le choix des commandes demande un temps d’adaptation, certaines d’entre elles se révélant peu judicieuses et d’autres délicates à manier. On regrette aussi le manque de réactivité de certaines d’entre elles, notamment lors de quelques passages au timing très serré.
S’il n’innove en rien, c’est par sa technique que Deadlight se démarque fortement avec une réalisation de haut niveau. Le choix visuel opte pour un premier plan à la limite de l’ombre chinoise qui contraste fortement avec les sublimes arrière-plans. Ces derniers bien plus colorés sont d’un réalisme remarquable et fourmillent d’animations en tout genre. Des animations de qualité aussi pour notre héros qui bénéficie d’une panoplie de mouvements très étendue. L’environnement sonore est remarquable. Si les musiques se font discrètes, elles participent grandement à l’ambiance et à l’atmosphère générale.
Le scénario est intéressant à suivre et le dénouement bien amené même si des incohérences sont décelables. Très linéaire, bien que quelques secrets soient bien dissimulés, notre périple se révèle assez court. Comptez entre quatre et six heures pour en voir le bout. Heureusement, la rejouabilité est correcte pour peu que vous souhaitiez tenter une autre approche de certains passages ou bien découvrir tous les secrets du jeu, notamment les trois minijeux particulièrement bien cachés.
La mise en scène est de bonne facture. Cette dernière passe par des effets de zoom/dezoom, quelques séquences automatiques, diverses saynètes transitoires sous forme de planches dessinées, la découverte des pages perdues du journal de Wayne qui nous narre son histoire, et les réflexions (anglais sous-titré en français) de notre héros à la voix grave et pesante.






Les morts marchentRetour au sommaire

Gameplay #1 - Morceaux choisis



You zombiesRetour au sommaire




ConclusionRetour au sommaire
Deadlight est un titre sympathique qui impressionne par sa réalisation de haute volée et son ambiance survival-horror transposée dans le style plateformes. Par contre, il n’apporte pas grand-chose de bien nouveau à ces deux styles et se révèle presque timide dans ses propositions de gameplay, même si les mécaniques du genre sont parfaitement maîtrisées. Cependant, il nous propose un véritable challenge bien mené, souvent corsé et intelligent. Sa narration et sa mise en scène réussies le rendent accrocheur. Assez court, il possède tout de même une bonne rejouabilité ainsi que quelques secrets bien cachés à dénicher. Deadlight se révèle comme étant la valeur sûre de ce Summer of Arcade sur le Xbox Live.





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