Test Darksiders (Xbox 360, PS3) : 8/10 sur JeuxVideo.fr

Annoncé il y a maintenant un peu plus de deux ans, Darksiders pointe enfin le bout de son nez. Développé par Vigil Games et édité par THQ, ce jeu d’action à la troisième personne, teinté d’une bonne dose d’aventure, mettant en scène Guerre, un héros des plus charismatiques, ouvre le bal des jeux du genre cette année. En effet, avec Dantes’s Inferno, God Of War III, et bien entendu Darksiders, les amateurs de grosses épées, d’enchainements de coups spectaculaires, d’énigmes en tout genre et de boss énormes vont être servis.



Guerre, le premier cavalier de l’Apocalypse, se retrouve plongé en plein cœur d’une guerre qui oppose les Cieux et l’Enfer. Trompé par les forces du mal, accusé d’être à l’origine de ce conflit et de la destruction de Terre, notre héros se voit alors confier une mission périlleuse par le Conseil Ardent. Traqué par un groupe d’anges avec à leur tête la sexy Uriel, obligé de conclure des alliances avec quelques démons comme Samael, Guerre parcourt désormais une Terre dévastée en quête de vérité. Sa mission, mettre un terme aux agissements du Destructeur.

Déshonoré, Guerre débarque sur Terre avec pour seule compagne de route, son épée démoniaque : l’Absorbeur de Chaos. Ainsi commence cette périlleuse aventure au cours de laquelle nous allons traverser des contrées dévastées, récolter quelques anciennes reliques, résoudre toute sorte d’énigmes, et surtout affronter des ennemis de plus en plus coriaces, allant des simples morts-vivants aux cavaliers des abîmes, en passant par les ailes noires ou encore les gardes fantômes. Et surtout, ne les oublions pas, comme dans tout bon jeu du genre qui se respecte, d’énormes boss comme Tiamat, Silitha, ou encore Mantoptée, aussi impressionnants par leur taille que visuellement… merci monsieur Joe Madureira !

Pas de pitié pour les vilains méchant !



Avant d’arriver à ses fins, Guerre va devoir retrouver tous ses pouvoirs. Pour cela, la recette est simple : taper quelques vilains, récupérer leurs âmes, et les échanger contre quelques améliorations ou pouvoirs auprès de Vulgrim, le démon marchand du coin. Pourtant, comme toujours, nous allons devoir batailler dur avant de redevenir ce cavalier de l’Apocalypse respecté de tous. L’épée bien en main, nous tranchons, à l’aide d’un seul bouton, tous les méchants qui croisent notre route. Chaque ennemi tué nous permet alors de récolter quelques âmes de différentes couleurs. Les bleues nous servent de monnaie d’échange auprès de Vulgrim, les jaunes augmentent notre courroux (sorte de magie), tandis que les vertes nous permettent de reprendre un peu de vie.

Si tout cela semble facile au premier abord, les choses vont se corser un peu au fil du temps. En effet, en plus de faire monter le niveau de notre arme à chaque coup donné, nous allons également mettre la main sur toutes sortes d’améliorations, armes secondaires, capacités de courroux (Geyser de lames, Peau de Pierre, Immolation, Affliction), et autres reliques (Feu des enfers, Carnage, Dévastateur, etc.). Toutes ces nouvelles armes de Guerre, plutôt bien amenées, doivent être utilisées à bon escient, toujours à l’aide d’un seul bouton (Y ou Triangle pour certaines, la gâchette basse pour d’autres), dans les environnements où nous les avons trouvées. Ainsi, si l’Absorbeur de Chaos, la Faux, ou encore la Pitié (sorte de pistolet) sont là pour nous permettre de venir à bout des adversaires du moment, d’autres nous donnent la possibilité de résoudre des énigmes en tout genre.

Car il faut bien le dire, Darksiders n’est pas seulement un jeu d’action où nous tapons sur tout ce qui bouge, et nous devons régulièrement nous creuser la tête afin de résoudre quelques énigmes, avant de pouvoir traverser de nombreuses zones. Par exemple, la Corne de Terre nous ouvre toutes les portes, la Lame Boomerang nous permet d’actionner plusieurs mécanismes en même temps, la Chaîne Abyssale fait office de grappin, tandis que le Couloir du Néant nous ouvre quelques portails d’un mur à un autre façon Portal. Mais ce n’est pas tout, car nous avons également la possibilité d’utiliser quelques bombes ou encore le Gantelet Secousse pour nous ouvrir la route.

Si tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, au départ, nous devons au fur et à mesure apprendre à jongler entre les différentes armes disponibles. Pourtant, même si ces dernières sont plutôt nombreuses, tout ceci se fait le plus simplement du monde. Ici, pas de combinaisons compliquées à effectuer, ce qui n’empêche pas notre héros de disposer d’attaques spectaculaires. Marteler X ou Y sur Xbox 360, Carré et Triangle sur PS3, permet d’obtenir de Guerre quelques figures spectaculaires, des figures qui prennent une toute autre allure si nous les cumulons au bouton de saut ou à la gâchette haute.





Armés jusqu’aux dents, accompagnés de Ruine, notre cheval démoniaque, nous sommes enfin prêts à traverser toutes sortes d’environnements (Gué des enclumes, Croisée des chemins, Cathédrale Obscure, Escalier Brisé, etc.). Pourtant, si Guerre est plutôt bien équipé, ce n’est pas seulement pour venir à bout des nombreux ennemis qui croisent sa route. Il doit également parcourir ce monde à la recherche de différents objets, escalader des montagnes et différents édifices façon Lara Croft, ou encore résoudre de nombreuses énigmes un peu à la manière d’un Link. Comme précisé précédemment, tous les équipements que nous découvrons au fil de cette aventure nous permettent de progresser du mieux possible.

Mais ce n’est pas tout, car Vulgrim, en plus de vendre toutes sortes d’objets et d’améliorations, nous donne la possibilité de voyager de zone en zone grâce à l’Antre des serpents. Une option des plus sympathiques nous permettant alors de pouvoir retourner sur nos pas et ainsi accéder à des lieux qui ne l’étaient pas auparavant. Plutôt bien pensées, la progression du jeu et l’architecture des zones traversées nous laissent le temps d’utiliser au mieux les nouveaux objets débloqués. À nous ensuite d’en tirer le meilleur pour avancer encore et toujours, venir en aide à quelques Anges ou Démons, ou pour mettre la main sur les nombreux coffres disséminés un peu partout.



Variés, les différents environnements proposés nous permettent de tirer le meilleur des capacités de Guerre. Si certains sont agréables pour les yeux, d’autres en revanche laissent à désirer. Darksiders n’est pas du tout un jeu tirant le meilleur de la machine que nous utilisons, pourtant, ce qu’il fait, il le fait plutôt bien, malgré quelques défauts récurrents. En effet, l’animation n’est pas exempte de tout reproche. De nombreux ralentissements ont été constatés (surtout durant les premières heures de jeu) et la caméra est parfois capricieuse. N'oublions pas également les premières minutes de jeu pas franchement intéressantes, avec un scénario qui a franchement du mal à se mettre en place.

Pourtant, cela ne nous empêche pas de prendre, au fil du temps, du plaisir au côté de Guerre. Assez facile à prendre en mains, entièrement en français, accompagné d’une bande-son assez discrète, mais de qualité, le titre de THQ dispose d’une très bonne durée de vie. En effet, il nous a fallu un peu moins d’une vingtaine d’heure pour venir à bout du Destructeur, sans avoir pour autant eu le temps de mettre la main sur tous les coffres ou encore pu monter notre équipement au maximum. Voilà donc une bonne chose, surtout quand on sait que nous avons, une fois le jeu terminé, la possibilité de retourner explorer toutes les zones.





Reprenant avec succès ce qui a fait le charme de nombreux jeux du même genre, Darksiders ne va pas vous laisser indifférent. Certes, le titre de THQ souffre de quelques défauts, mais ceux-ci ne nous empêchent pas de profiter du jeu et de prendre du plaisir, manette en mains. Si vous voulez passer un peu moins de vingt heures en compagnie d’un cavalier de l’apocalypse et mettre à mal quelques démons, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Pour un premier coup d’essai, Vigil Games nous offre un très bon jeu !