Test de CounterSpy : l'infiltration en cross-spy
Malgré quelques défauts gênants, CounterSpy laisse finalement une bonne impression.
Avec Hohokum, Rogue Legacy et The Swapper, CounterSpy est le quatrième jeu indépendant mis en avant par Sony cet été sur les supports Playstation. Pas difficile à pousser, avec son style « cartoon sérieux » bien senti et son ambiance espionnage des 70’s, le jeu d’action/infiltration de Dynamighty s’offre, qui plus est, un cross-buy séduisant sur PS4, PS3 et Vita. Autant de raisons de craquer ?
En pleine guerre froide, Américains et Russes se livrent une course à l’armement effrénée dans le but d’être le premier à détruire la lune, et ainsi semer la terreur dans le camp adverse. Au milieu se dresse notre héros, espion placide en charge de déjouer les plans des deux camps en volant un maximum de données, à l’un comme à l’autre. Au sein de bases militaires surprotégées, à l’habillage soviétique rouge ou à l’azur capitaliste, il va donc falloir jouer un maximum la carte de l’infiltration pour espérer finir en un seul morceau. Se mettre à couvert, utiliser un silencieux ou se débarrasser discrètement d’un ennemi au corps à corps seront vos meilleurs atouts, même si quelques nouvelles armes et autres pouvoirs spéciaux garniront rapidement votre arsenal au fil de vos découvertes.
La grosse particularité de CounterSpy, c’est de basculer de la 2D à la 3D au fil de votre progression. Dès que l’on utilise le décor pour se cacher, la vue bascule, nous permettant ainsi de viser en trois dimensions sur les ennemis, qui ne manqueront d’ailleurs pas d’utiliser la profondeur lors de leurs rondes. Comme les caméras de surveillance d’ailleurs, qu’il faudra soigneusement éviter lorsque l’on ne pourra percer leur blindage pour les détruire. En 3D, les angles sont toujours bien choisis et la pose de notre espion très classieuse : le charme opère instantanément, entre les qualités esthétiques évidentes et la bonne dose de second degré injectée dans le jeu.
Pensé comme un Metroidvania, CounterSpy offre des niveaux générés aléatoirement et si potentiellement les combinatoires sont infinies, on retrouve malgré tout quelques embranchements connus au sein de la première partie, qui dure moins de deux heures en normal. Cela ne poussera pas grand monde à vouloir persévérer après ce très court premier run, même si le système de scoring engageant, les plans d’armes et de pouvoirs spéciaux à collecter et les niveaux de difficulté supérieurs incitent à y revenir. Mais ce qui mettra surtout un coup d’arrêt à la très bonne première impression du titre de Dynamighty, c’est surtout les errements de son IA et les imprécisions de sa maniabilité.
Il n’est pas rare qu’un headshot ne sorte pas alors même que le viseur est bien calé, quand ce ne sont pas les nombreux gardes garnissant certaines pièces qui réagissent bizarrement, nous voyant quant ils ne devraient pas, ou l'inverse. Pas forcément gênant sur le moment, ces désagréments finissent malgré tout par lasser, au moins autant que ces niveaux tous différents, mais un peu tous pareils quand même. Dommage, car les quelques bonnes idées du jeu valent le coup, comme ce système de niveau d’alerte que l’on conserve d’un niveau sur l’autre. Plus on attire l’attention des gardes, plus l’indicateur descend, un compteur temps se déclenchant même en fin de compte : plus le temps de chercher les passages secrets ou même remplir l’objectif principal, il faut foncer jusqu’à la sortie du niveau avant la fin du chrono, souvent sous les balles fusantes d’ennemis qui ne lâchent jamais l’affaire.



Un petit sentiment de stress qui, combiné aux munitions et à la vie limitées de notre héros, offre un résultat efficace malgré les défauts évoqués plus haut. En tout cas en difficile, le niveau de base étant bien trop facile pour être intéressant à jouer. Que ce soit sur PS3, PS4 et Vita, CounterSpy est un titre intéressant, même si cette dernière version souffre de petits ralentissements disgracieux et de temps de chargement interminables. Rien à signaler sur consoles de salon, si ce n’est ces bandes noires reproduisant l’écran cathodique bombé des télévisions des années 60/70. Un petit effort supplémentaire qui calque bien avec l’ambiance Austin Powers (en moins cucul) du jeu, assez proche d’un No One Lives Forever dans l’absurdité de la géopolitique qu’il met en scène.
Demain ne mord jamaisRetour au sommaire


Quelques spécificités
Pensé comme un Metroidvania, CounterSpy offre des niveaux générés aléatoirement et si potentiellement les combinatoires sont infinies, on retrouve malgré tout quelques embranchements connus au sein de la première partie, qui dure moins de deux heures en normal. Cela ne poussera pas grand monde à vouloir persévérer après ce très court premier run, même si le système de scoring engageant, les plans d’armes et de pouvoirs spéciaux à collecter et les niveaux de difficulté supérieurs incitent à y revenir. Mais ce qui mettra surtout un coup d’arrêt à la très bonne première impression du titre de Dynamighty, c’est surtout les errements de son IA et les imprécisions de sa maniabilité.
OSS 117 : l'IA ne répond plusRetour au sommaire




Un petit sentiment de stress qui, combiné aux munitions et à la vie limitées de notre héros, offre un résultat efficace malgré les défauts évoqués plus haut. En tout cas en difficile, le niveau de base étant bien trop facile pour être intéressant à jouer. Que ce soit sur PS3, PS4 et Vita, CounterSpy est un titre intéressant, même si cette dernière version souffre de petits ralentissements disgracieux et de temps de chargement interminables. Rien à signaler sur consoles de salon, si ce n’est ces bandes noires reproduisant l’écran cathodique bombé des télévisions des années 60/70. Un petit effort supplémentaire qui calque bien avec l’ambiance Austin Powers (en moins cucul) du jeu, assez proche d’un No One Lives Forever dans l’absurdité de la géopolitique qu’il met en scène.
ConclusionRetour au sommaire
Très séduisant dans sa première approche, CounterSpy déçoit un peu à moyen terme. Il est très court, un peu imprécis et ses niveaux générés aléatoirement ont finalement tendance à manquer d’âme, alors même que l’ambiance visuelle et sonore du jeu se veut d’une efficacité remarquable. Reste un système d’alerte bien vu, un mélange 2D/3D aussi confortable esthétiquement que ludiquement et un rythme action/infiltration parfaitement calibré qui permettent à CounterSpy de sauver sa peau, de justesse. Une curiosité à croquer en période de disette.