Test Console Sony PSPgo (PSP) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Renaud : Passé le premier réflexe de vouloir à tout prix glisser un UMD dans la machine, j’ai été agréablement surpris pas ce nouveau gadget. Car il faut bien le dire, la PSPgo est un très beau joujou réservé à tous les amateurs d’objets classieux, surtout quand on sait que la console est tout de même vendue 249 euros.

Même si je la trouve plutôt jolie, la bête manque de finition, notamment du côté des gâchettes L et R. Que dire des nombreuses traces de doigts qui apparaissent un peu partout sur la console, ou encore du port USB propriétaire. Un nouveau système de connexion qui m’empêche de profiter de tous mes accessoires. Et puis, que vais-je bien pouvoir faire de tous les UMD qui dorment dans le tiroir de ma commode ?

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Jean-Marc : Wahou ! Un bien joli gadget technologique qui sert à afficher une horloge ou un calendrier une fois l’écran coulissant abaissé. Et en plus, on peut faire des vagues avec les gâchettes. C’est trop la classe ! Plus sérieusement, à quoi peut bien servir une PSPgo ? À jouer à des jeux qu’il faut télécharger obligatoirement. Génial ! Et si je n’ai pas Internet ? Et si j’aime bien mes boîtes de jeux ? Et comment je fais pour revendre un titre dont je me suis lassé ? Désolé, mais je ne peux pas me passer de support physique.

Alors oui, elle est jolie, mignonne, mais cela ne fait pas tout. Avec mes grosses paluches, j’ai un mal fou à la tenir agréablement en mains, les gâchettes droite et gauche sont difficilement accessibles et leur texture plastifiée fait glisser mes doigts. Un bon point pour l’analogique qui est bien plus agréable.

Mais en toute honnêteté, ce modèle de PSP est inutile et ne sert à rien. Écran plus petit, pas d’UMD, des boutons trop petits, des gâchettes déplaisantes, trop chère et j’en passe, je ne lui trouve absolument aucun intérêt. Bon d’accord, elle est jolie… Ma bonne vieille PSP 2000 Slim n’est pas près d’être remplacée par ce gadget. Maintenant, si on m’en offre une, il faudra que je trouve quelqu’un que je n’aime pas, et qui n’a pas Internet, à qui la donner... Gniârk, gniârk !

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Kévin : Je vais sans doute choquer beaucoup de monde, mais pour moi, la PSPgo est un futur échec commercial, et ce, pour de multiples raisons. Même à quelques jours du lancement, de nombreuses questions subsistent encore. Des interrogations pour lesquelles Sony ne semble même pas détenir la réponse ! La PSPgo serait-elle trop en avance sur son temps ? Sans doute. Depuis l’annonce de la machine en juin dernier, je suis dans l’incompréhension totale : comment peut-on penser avoir la capacité d’installer une console sans aucun support physique en 2009.

Alors, oui, la dématérialisation représente indéniablement l’avenir du jeu vidéo en termes de distribution. Mais dans combien de temps ? Certainement pas à court terme. Franchement, êtes-vous prêts à vous passer totalement de votre revendeur ? Quand on voit que certains ont encore une poussée de fièvre au moment de commander leur premier produit sur Internet, je me demande comment un modèle comme celui de la PSPgo peut fonctionner aujourd’hui.

Attention, je ne critique pas la machine en elle-même, ni ses capacités. Sobre, classe, compacte, son design – dans l’air du temps – me plaît particulièrement. Cependant, on parle quand même de 249 euros ! 249 billets pour finalement deux arguments principaux : un nouveau design, un gain de place grâce au support numérique, mais toujours pas de second stick (pourtant réclamé de tous).

Seul mon instinct d’acheteur compulsif pourrait m’encourager à faire l’acquisition de ce nouveau modèle. En l’état, je me pose alors la question suivante : à qui s’adresse vraiment la PSPgo ? Et malheureusement pour Sony, les premiers éléments de polémique confirment mon scepticisme quant à cette machine. De surcroît, on sait aujourd’hui que la distribution ne soutient pas Sony sur la PSPgo pour des raisons évidentes. Imaginez : je suis un revendeur, pourquoi est-ce que je proposerais une PSPgo à mes clients en sachant que derrière, je ne vais pas générer de chiffres sur les ventes de jeux neufs et d’occasion. Et très franchement, ce ne sont pas les marges ridicules sur la vente de hardware qui vont me faire manger à la fin du mois.

D’après nos informations, aucune des grandes enseignes françaises spécialisées ne fera donc l’apologie de la PSPgo lors de sa sortie… Logique dirons-nous. Bon, dans 10 ans, on se rappellera sûrement – avec nostalgie - de la PSPgo comme étant une malheureuse pionnière dans le domaine des consoles 100% dématérialisées.

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Maxence : J'ai eu la chance de pouvoir tenir la PSPgo lors de l'E3 et la GamesCom, j'ai donc eu le temps de me faire un avis sur la « nouvelle » console de Sony : pour mes grandes paluches, je dois reconnaître que l'objet est un peu trop petit. L'écran coulissant me gêne pour accéder aux touches L et R, et j'ai globalement un peu de mal à trouver une position confortable pour jouer. Cela dit, le fait de pouvoir la « poser » sur les doigts fatigue un peu moins que pour les deux modèles précédents. Le must reste quand même, pour moi, la PSP-1000, qui parait plus solide et moins plastique que les deux autres versions. Mention spéciale au joystick de la PSPgo, trop petit et peu pratique, qui s'avère au final bien plus précis que le très moyen stick des versions antérieures. Un très bon point.

D'un point de vue plus global, et au risque de passer pour un vieux con, j'attache une trop grande importance à la boîte d'un jeu pour apprécier les intérêts du système de tout numérique. Cela réduit sans doute les temps de chargement et l'encombrement, mais enlève un peu le rapport d'amour que j'ai toujours eu avec la boite fraîchement ramenée de ma boutique favorite. Lire le manuel dans le métro, tout ça... Et puis 16 Go, ça risque de faire juste pour contenir toutes les belles choses que proposera l'objet, qui reste quand même de belle facture visuelle. En ce qui me concerne, le choix est fait : à 250 euros la PSPgo, je reste sur ma « vieille » console. Pour le moment...

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Nerces : Pas un grand fan de la PSP originale, j’ai jeté un œil curieux à cette énième version. Je pense effectivement que la suppression de l’UMD est ce qui pouvait arriver de mieux à cette machine tant au niveau de la fiabilité que du confort et de l’autonomie. Autant de points qui auraient dû, sur le papier, profiter de cette disparition. Je regrette en revanche que Sony n’ait pas davantage soigné les choses.

Pourquoi ne pas avoir intégré un second stick en déportant les boutons start / select plus haut ? Pourquoi ne pas avoir mieux intégré les gâchettes L et R ? Pourquoi ne pas avoir été capable d’augmenter l’autonomie ? Pourquoi se limiter à 16 Go d’espace ? Pourquoi avoir utilisé du brillant au lieu du mat pour la couleur ? Mais surtout, pourquoi vouloir la commercialiser 249 euros ? La PSPgo, je dis oui pour le concept, mais j’attendrai la seconde version... d’ici quelques mois ?

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