Test de Battlefield Hardline : la franchise Battlefield se remet en question
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Profond renouvellement de la campagne solo et changement de cap pour le mode multijoueur : Visceral imprime sa marque sur la franchise Battlefield.
Loin de la guerre et des uniformes chinois, américains ou russes, Electronic Arts et Visceral Games ont souhaité faire souffler un vent de fraîcheur sur Battlefield. Avec Hardline, les deux partenaires ont effectivement troqué nos petits soldats pour des policiers et des voleurs... Certes, on reste dans le domaine du pan-pan boum-boum, mais reconnaissez que la variation est courageuse d'autant qu'elle s'accompagne d'une refonte du système de campagne solo et d'un mode multi revu et corrigé. Hardline, le meilleur Battlefield depuis longtemps ?
Les développeurs de Visceral Games ont abordé la campagne solo de leur Battlefield comme une série télévisée. À la manière de ce que peuvent nous proposer les scénaristes américains, on se retrouve avec un scénario, découpé en une dizaine d'épisodes, se focalisant sur un héros - que l'on veut charismatique - Nick Mendoza. Jeune flic de la brigade des stups de Miami, il est logiquement chargé d'enquêter sur un potentiel trafic à partir des quartiers les plus pourris de la ville. Les choses démarrent d'ailleurs plutôt bien pour l'habitué des campagnes Battlefield : pour une fois, il ne semble pas question de sauver le monde d'une hypothétique Troisième Guerre mondiale en contrôlant une escouade de badass surarmés.
Au contraire, notre petit flic doit encore faire ses preuves et, même s'il a la chance de bien connaître la ville, il en réfère à sa collègue, bien plus chevronnée. Ce début de campagne innove également par la manière qu'il a d'introduire la « mécanique policière ». Il ne s'agit plus de tirer sur tout ce qui bouge ou d'éliminer un maximum de « méchants-pas-beaux » pour s'imposer. Visceral nous pousse à jouer les « bons flics » : de fait, on est encouragé à brandir notre badge et à procéder à des arrestations réglementaires... synonymes de points d'expérience en plus ! La campagne est aussi l'occasion de partir en quête d'indices suivant une technique tout droit venue des jeux Batman : à l'aide d'un scanner, on identifie différents documents et éléments de décor.
Le fait est que le joueur n'est pas directement récompensé pour bien agir, mais plus gênant encore, cette campagne solo ne craint pas les non-sens dès lors que l'on en dépasse les 40%. Sans trop en dire, à ce moment de la partie, Nick Mendoza ne peut plus agir officiellement pour le compte de la police de Miami. Pour autant, cela ne change rien au gameplay qui nous incite toujours à trouver des indices et à procéder à des « arrestations ». Forcément, Nick ne brandit alors plus son badge et hurle sur ses adversaires pour leur intimer l'ordre de ne plus bouger. De manière assez inexplicable, ces derniers obtempèrent docilement ! On va dire que Nick est un type bien et que même en dehors de la loi, il ne peut se résigner à tuer des innocents. Enfin, les innocents en question sont de purs pourris qui en veulent à sa peau !
Au final et même si la campagne part sous les meilleurs auspices, elle en devient vite vide de sens. Certains joueurs y trouveront sans doute leur compte, mais alors que nous espérions quelque chose de mieux construit et que les premières missions semblaient nous donner raison, Visceral se loupe. Le studio y va toujours de ces séquences annexes pour varier artificiellement le gameplay et mise sur un scénario stéréotypé pour nous « inspirer ». On est bien plus proche de CHIPS ou de Hooker que de The Wire ou de The Shield, et si Visceral a voulu faire sérieux en enrôlant des acteurs « reconnus », l'écriture des (trop) nombreux dialogues, les rebondissements visibles à des kilomètres et le doublage apathique torpillent en beauté la tentative.
Très souvent les Battlefield ont été critiqués pour la médiocrité de leur campagne solo et si Visceral a tenté quelque chose à ce niveau, c'est de toute façon en multijoueur que l'on attend véritablement la franchise au tournant. Hélas, si on sent les développeurs plus à leur aise, tout n'est pas rose. De prime abord, on apprécie la richesse et la variété des modes de jeu proposés : blood money, crosshair, heist, hotwire et rescue, sans oublier les plus classiques conquest et team deathmatch. Problème et au-delà de l'inévitable « les goûts et les couleurs », il y a de vraies inégalités. Ainsi, crosshair et rescue sont trop proches de ce que propose depuis des années Counter-Strike sans parvenir à se démarquer : pire, les petites cartes ne se prêtent pas au gameplay d'un Battlefield.
Un problème que l'on retrouve d'ailleurs dans les modes plus classiques dès lors que l'on s'aventure sur les petites cartes. DICE avait déjà amorcé ce changement vers des affrontements plus concentrés tant en espace qu'en nombre de joueurs avec certains DLC de Battelfield 4 : Visceral enfonce le clou. Heureusement, certains modes de jeu compensent largement les errements. Ainsi, heist - une variation du ruée des précédents Battlefield - est une vraie réussite qui impose un jeu en équipe précis et coordonné. Il en va de même pour blood money qui se voit lui comme une variante du capture de drapeau. Les véhicules du mode hotwire sont plutôt amusants, mais semblent souffrir d'importants déséquilibres alors que certaines classes paraissent un rien abusées.
Plus gênant, Battlefield Hardline a du mal à composer avec la variété de ses modes - pas mal de cartes sont inadaptées - et la vastitude de ses environnements. Ainsi, les cartes les plus grandes souffrent d'un manque de verticalité qui nuit au gameplay. Le pire est observé sur Everglades, une carte où l'on passe son temps à se faire sniper à des kilomètres. Le respawn n'est d'ailleurs pas toujours bien vu et achève de transformer des affrontements - notamment les conquest large - en gigantesques foires d'empoigne où il n'y a pas la moindre stratégie, pas la plus petite des tactiques : on fonce dans le tas et c'est à celui qui aura le plus de réflexe / de chance... Un phénomène accentué par quelques soucis de netcode : on reste loin du lancement de Battlefield 4, mais Visceral a encore du travail.
Difficile d'être absolument sûr des causes des soucis rencontrés par certains joueurs, mais l'effet de rollback est assez régulièrement cité par des amateurs qui déversent trop souvent leur fiel sur les canaux de chat du jeu. Puisque nous en sommes à parler technique, il nous faut aussi évoquer notre relative déception, au moins sur PS4 / Xbox One. Attention, le jeu est globalement très joli, mais on est loin de la claque visuelle des précédents Battlefield et, forcément, les détenteurs de console next-gen seront un peu déçus. Un clipping parfois prononcé se fait sentir et l'anti-crénelage manque bien souvent. Des problèmes que l'on ne rencontre pas sur PC où le jeu est un net cran au-dessus, à condition - bien sûr - de posséder la machine adéquate : le rendu des visages et de leurs émotions est assez remarquable.
Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 4 GHz, 16 Go de mémoire vive et GeForce GTX 780 Ti. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur quadruple-cœur 3 GHz, épaulé par 6 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 660.
Nous vous invitons à découvrir les changements observés sur PC entre les niveaux de détail bas et ultra au travers de notre diaporama.




Deux flics ami-amiRetour au sommaire

Au contraire, notre petit flic doit encore faire ses preuves et, même s'il a la chance de bien connaître la ville, il en réfère à sa collègue, bien plus chevronnée. Ce début de campagne innove également par la manière qu'il a d'introduire la « mécanique policière ». Il ne s'agit plus de tirer sur tout ce qui bouge ou d'éliminer un maximum de « méchants-pas-beaux » pour s'imposer. Visceral nous pousse à jouer les « bons flics » : de fait, on est encouragé à brandir notre badge et à procéder à des arrestations réglementaires... synonymes de points d'expérience en plus ! La campagne est aussi l'occasion de partir en quête d'indices suivant une technique tout droit venue des jeux Batman : à l'aide d'un scanner, on identifie différents documents et éléments de décor.
Dix minutes de notre campagne solo sur PC
Bon flic / mauvais flicRetour au sommaire
Agréable, cette double mécanique fonctionne vraiment bien durant les deux premières missions. On se prend alors au jeu, on cherche à arrêter un maximum de « sales types », on recherche les suspects identifiés en début de mission et on fouine un peu partout pour mettre la main sur les différents indices. Hélas, cela ne dure pas. Tout d'abord, on se rend vite compte que les accessoires à débloquer en agissant « bien » ne servent en réalité qu'à faire le « mal » : il faudra qu'on m'explique en quoi un policier a besoin d'un Arctic Warfare Magnum pour mieux faire son travail ? Ne serait-il pas plus intelligent et plus dans l'esprit du jeu de débloquer des gadgets pour améliorer le taser par exemple ou une aptitude pour accélérer la procédure d''arrestation / menottage des criminels ?
Au final et même si la campagne part sous les meilleurs auspices, elle en devient vite vide de sens. Certains joueurs y trouveront sans doute leur compte, mais alors que nous espérions quelque chose de mieux construit et que les premières missions semblaient nous donner raison, Visceral se loupe. Le studio y va toujours de ces séquences annexes pour varier artificiellement le gameplay et mise sur un scénario stéréotypé pour nous « inspirer ». On est bien plus proche de CHIPS ou de Hooker que de The Wire ou de The Shield, et si Visceral a voulu faire sérieux en enrôlant des acteurs « reconnus », l'écriture des (trop) nombreux dialogues, les rebondissements visibles à des kilomètres et le doublage apathique torpillent en beauté la tentative.
Multi : pas tout à fait un BattlefieldRetour au sommaire

Un problème que l'on retrouve d'ailleurs dans les modes plus classiques dès lors que l'on s'aventure sur les petites cartes. DICE avait déjà amorcé ce changement vers des affrontements plus concentrés tant en espace qu'en nombre de joueurs avec certains DLC de Battelfield 4 : Visceral enfonce le clou. Heureusement, certains modes de jeu compensent largement les errements. Ainsi, heist - une variation du ruée des précédents Battlefield - est une vraie réussite qui impose un jeu en équipe précis et coordonné. Il en va de même pour blood money qui se voit lui comme une variante du capture de drapeau. Les véhicules du mode hotwire sont plutôt amusants, mais semblent souffrir d'importants déséquilibres alors que certaines classes paraissent un rien abusées.

Difficile d'être absolument sûr des causes des soucis rencontrés par certains joueurs, mais l'effet de rollback est assez régulièrement cité par des amateurs qui déversent trop souvent leur fiel sur les canaux de chat du jeu. Puisque nous en sommes à parler technique, il nous faut aussi évoquer notre relative déception, au moins sur PS4 / Xbox One. Attention, le jeu est globalement très joli, mais on est loin de la claque visuelle des précédents Battlefield et, forcément, les détenteurs de console next-gen seront un peu déçus. Un clipping parfois prononcé se fait sentir et l'anti-crénelage manque bien souvent. Des problèmes que l'on ne rencontre pas sur PC où le jeu est un net cran au-dessus, à condition - bien sûr - de posséder la machine adéquate : le rendu des visages et de leurs émotions est assez remarquable.
ConclusionRetour au sommaire
Si cela ne transparaît pas dans la note que nous attribuons à Battlefield Hardline, nous souhaitions souligner la volonté d'innovation de Visceral Games. La campagne solo change vraiment des habitudes du genre et c'est une excellente initiative. Hélas, le studio n'avait peut-être pas l'expérience ou les moyens d'aboutir à quelque chose de plus engageant, le fait est que le scénario, les dialogues ou même la simple cohérence ne sont pas au rendez-vous. On devine très vite le moindre des rebondissements et le script alterne entre non-sens et stéréotypes. Côté multijoueur, la sauce prend évidemment plus vite, mais de nombreux amateurs de la franchise regretteront la raréfaction des véhicules et le rétrécissement de nombreuses cartes, des différents modes. Heureusement que les modes blood money et heist ou même hotwire et rescue sont là pour se faire plaisir... Malgré les lacunes, espérons que Visceral persévère dans cette voie.Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 4 GHz, 16 Go de mémoire vive et GeForce GTX 780 Ti. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur quadruple-cœur 3 GHz, épaulé par 6 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 660.
Nous vous invitons à découvrir les changements observés sur PC entre les niveaux de détail bas et ultra au travers de notre diaporama.




scarface76 "Les kill du au hasard" rofl ca sent le rage quit à répétition !
Soldat Inconnu Oui je sais merci merci !!!... Non sans déc: - "(ok il n'aurait peut être pas du s'appeler BF)" Ca c'est clair... - "c'est fun , rapide , sans prise de tête , ca touche plutôt pas mal" Si c'est pas un jeu facile d'acccès grand public, je sais pas ce que c'est... C'est pas pour rien qu'il va se lancer si bien... C'est un constats et pas mes goûts.
Aethroth cyberfoxx Dit l'élite qui est mieux que les autres de par ses goûts.
HRF_Panzer Zeratull J'aurais plutôt dit Payday que GTA perso.
Zeratull Surtout:quand ça sera un "vrai battlefield" et pas une pale copie d'un mode de jeu de GTA5,les joueurs y feront peut être plus attention.....CQFD Pour ma part j'attends la vrai franchise Bfbc3 et en attendant il y a encore du contenu sur Bf4,puis GTA5 qui offrira nettement des modes plus variés(même si ça n'a rien à voir) où je préfère dépenser mon argent..... Bref il ne mérite pas le nom de Battlefield même si c'est un spin off.....au pire un Call of counter strike^^ LOL