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Test Europa Universalis 4 (PC) : 9/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 13 Août 2013 , PC

Les +

  • Interface plus claire
  • On comprend mieux ses erreurs
  • Nouveautés indispensables
  • Rejouabilité améliorée
  • Multi plus stable/agréable
  • Concept toujours excellent

Les -

  • Didacticiel un peu léger
  • Quelques bugs un peu gênants
La note de jeuxvideo.fr
9.0
tres bon
La note des internautes
8.3

(156 votes)
Publiée le 13/08/2013 à 11:08, par Nerces

Test d'Europa Universalis 4 : Paradox, des royaumes et Clausewitz

La Renaissance est une nouvelle fois au cœur des préoccupations de Paradox Interactive qui tente renouveler sa franchise la plus populaire.

De tous les jeux développés par Paradox Interactive, Europa Universalis est sans doute le plus populaire. En progrès constants depuis bientôt 15 ans, la franchise est souvent considérée comme la figure de proue du genre de la grand strategy et son quatrième opus est attendu au tournant par de nombreux joueurs. Inutile de faire durer le suspens plus longtemps, ces derniers peuvent y aller les yeux fermés : EU4 - pour les intimes - est assurément le jeu le plus abouti jamais réalisé par le studio suédois.

« Notre monde vient d’en trouver un autre »Retour au sommaire
Europa Universalis 4
Sans surprise, Europa Universalis 4 reprend les principes fondateurs de la franchise et nous propose donc une nouvelle fois de prendre en main le destin d'une nation. Au lancement du jeu, plusieurs scénarios sont disponibles, mais ici, il s'agit en fait simplement de changer le début de la partie : au choix, on peut donc démarrer en 1444, 1453, 1492, 1508, 1579, 1618, 1701, 1718, 1756, 1776, 1789 et 1792. Dans tous les cas, la partie s'interrompt en 1820 et toutes ces dates sont surtout l'occasion de goûter plus rapidement aux charmes de divers événements tels que la Découverte des Amériques, la Guerre de Trente Ans ou la Guerre d'Indépendance américaine.

Un tel pitch ne change guère les choses pour le vétéran d'Europa Universalis 3, mais dès le chargement du jeu, celui-ci sera impressionné par le renouveau esthétique de la franchise. Comme il l'avait fait sur Crusader Kings 2 et Victoria 2, Paradox a changé de moteur graphique pour intégré son denier outil en date, le Clausewitz. Si l'aspect graphique est secondaire dans un jeu de ce type, ça reste un plus appréciable : aujourd'hui, la carte ressemble vraiment à quelque chose, des animations sont là pour égayer l'ensemble et nous profitons d'une lisibilité accrue avec, notamment, une interface plus agréable, des menus mieux agencés.

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De la variété des nationsRetour au sommaire
Côté gameplay, Europa Universalis 4 nous propose de conduire la politique d'une nation, et ce, durant les quatre siècles d'une époque riche en événements. Comme on pouvait déjà le faire sur Europa Universalis 3, il s'agit donc de développer l'économie de ses provinces, maîtriser les différents troubles sociaux, traverser les guerres de religion et, autant que faire se peut, se placer dans le concert des nations : économiquement, diplomatiquement, technologiquement et, bien sûr, militairement. Si tous les pays restent jouables, la partie n'aura évidemment rien à voir selon que l'on choisisse de contrôler la France ou une obscure principauté allemande.

Europa Universalis 4
Quand la France tentera de devenir la plus puissante nation du monde, Cologne cherche à survivre et, nous ne parlons même pas des défis qui attendent les joueurs intéressés par les empires Aztèque ou Inca, les multiples nations indiennes ou le Japon tout juste naissant. Cette variété des situations a toujours été l'un des atouts d'Europa Universalis même si une partie avec une nation mineure est beaucoup plus attentiste qu'une autre avec un des leaders mondiaux. Paradox s'est ici attaché à donner davantage de saveur à toutes les parties au travers d'événements plus nombreux quoique peut-être davantage dissociés de la réalité... surtout lorsque le jeu commence à partir en vrille.

Points de monarqueRetour au sommaire
Europa Universalis 4
Europa Universalis 4 va toutefois plus loin que ces changements mineurs et Paradox s'est notamment attaché à rapprocher le jeu de Crusader Kings au moyen d'une notion simple : les points monarques. Un monarque dispose de trois compétences : administratif, diplomatie, militaire. Ces compétences génèrent des points mensuellement et ces points déterminent le potentiel de la nation dans certains domaines. Par exemple, construire un bâtiment administratif dans une province demande un certain capital de points administratifs. De la même manière, convertir la culture d'une province impose d'investir des points de diplomatie alors qu'enrôler un général implique de dépenser des points militaires.

Cela dit, technologies et idées sont les deux principaux consommateurs de points. La technologie reprend le même trio de domaines et progresser administrativement coûte 500 points quand un monarque seul plafonne à 6 points par mois ! Du côté des idées - sorte de complément aux technologies destiné à personnaliser davantage sa nation - la consommation est proche, environ 400 points. Vous comprenez alors l'importance d'un monarque qualifié et nous regrettons que Paradox n'ait pas imaginé un système pour « former » ses descendants : pas question de changer un idiot en génie, mais au moins d'atténuer un peu le malus causé par un débile en héritier direct.

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Missions et événementsRetour au sommaire
Heureusement, des conseillers peuvent être embauchés pour atténuer un peu certains malus. Ces conseillers coûtent très cher, mais peuvent octroyer un bonus allant jusqu'à « +3 » dans chacune des trois catégories. De plus, on peut essayer de capitaliser sur un bon monarque au travers des idées et des missions. Nous l'avons dit, les premières fonctionnent de pair avec les technologies et donnent des bonus très variés, alors que les missions se choisissent tout au long de la partie. Les bonus sont souvent plus mesurés, mais aussi plus réguliers et on profite toujours de plusieurs missions au choix, ce qui permet d'ajuster ses objectifs en fonction de la situation.

Europa Universalis 4
Il est par ailleurs intéressant de noter que les missions proposées au joueur - non contente d'être facultatives - sont liées à l'histoire du monde. Paradox s'est échiné à ce que le jeu tienne compte de la situation générale pour proposer des missions plus « adaptées ». Il en va d'ailleurs de même pour les événements alors que leur génération est considérée comme dynamique par Paradox. Certaines actions spécifiques peuvent déclencher des événements très particuliers et certaines actions / décisions des joueurs en activent d'autres. L'idée est ici de ne plus forcément coller au calendrier de l'Histoire que nous avons appris à l'école, mais plutôt à notre partie.

Renouveau commercialRetour au sommaire
Europa Universalis 4
Depuis le premier titre de la franchise, Paradox n'avait jamais vraiment modifié la manière dont le commerce était géré et Europa Universalis 4 a donc été l'occasion d'une profonde refonte à ce niveau. Tout un système de routes commerciales relie maintenant les différents centres de commerce du monde. Ces derniers ont pris le nom de nodes, mais c'est bien la notion de routes commerciales qui a toute son importance : l'idée est de pousser les joueurs à s'y impliquer davantage et de notre propre expérience c'est une franche réussite. Nos marchands sont envoyés d'abord pour faire venir les flux commerciaux vers nos centres et ensuite pour en tirer un maximum de bénéfices.

Il faut bien sûr s'y investir pour maîtriser la chose, mais c'est nettement plus clair et motivant que l'ancien système. Il en va d'ailleurs un peu de même pour la diplomatie. Alliances, mariages royaux et guerres sont monnaie courante à l'époque et Paradox a mis en place un système tout bête pour nous informer dans le détail des chances de réussite de telle ou telle demande : on ne doit plus seulement se désoler d'un refus d'alliance, on sait maintenant comment y remédier. Puisque nous parlons diplomatie, il est bon d'évoquer le nouveau système de rivaux qui permet de se confronter directement à une autre nation alors que la paix profite de nouvelles options.

Jouer en multi...Retour au sommaire
Europa Universalis 4
Ici, Paradox a tenu à mieux rendre l'éventail des possibilités en fin de conflit. On peut ainsi bien sûr se limiter aux « simples » de souveraineté sur différentes provinces, mais aussi bouleverser les alliances d'un ennemi vaincu, jouer avec ses revendications territoriales, son développement commercial ou se contenter de réparations financières. À ce niveau, on regrette juste que la gestion des coalitions ne soit pas toujours parfaitement limpide, même si les choses sont en progrès depuis Europa Universalis 3 : une fois encore, les bulles d'aide détaillant précisément les bonus / malus liés à telle ou telle demandes sont précieuses.

Europa Universalis 4
Nous pourrions encore, des pages durant, détailler toutes les améliorations apportées par les développeurs de Paradox, des plus infimes changements aux plus profonds. Nous pourrions ainsi expliquer que la stabilité n'est plus liée à la gestion économique de notre nation, qu'il existe plusieurs méthodes pour mater les rébellions, que la nouvelle gestion des relations diplomatiques d'une nation empêche de s'entendre avec tout le monde ou que les envoyés (missionnaires, colons, espions, marchands) ne nécessitent plus d'argent pour partir en mission. Nous pourrions également évoquer le mode multijoueur.

Pour ce dernier, le développeur a abandonné Valkyrie et se repose sur l'outil Steamworks. Certains joueurs ne goûteront pas cette intégration forcée, mais côté gameplay, c'est un changement bénéfique. Matchmaking et hot-join sont présents et des serveurs dédiés restent au menu, mais c'est surtout la réécriture complète du netcode qui fait plaisir : elle permet davantage de de stabilité... et quand on sait qu'une partie peut durer une cinquantaine d'heures ! Nous pourrions donc revenir sur plusieurs dizaines d'éléments, mais préférons terminer en précisant que cela fait bientôt 90 heures que l'on joue à EU4 et que nous n'avons jamais pris autant de plaisir sur un jeu Paradox !

Journal des développeurs sur les combats


Europa Universalis 4 ne révolutionne pas la franchise à succès de Paradox Interactive et les réfractaires au troisième opus ont bien peu de chances de se laisser convaincre par le petit dernier du studio suédois. Pourtant, ces derniers ont mis un point d'honneur à rendre les choses plus claires grâce à un système de bulles d'aide convaincant alors que de nombreux éléments de jeu ont été revus et corrigés. De fait, EU4 est plus accessible que son prédécesseur, mais surtout plus agréable à jouer, plus lisible et plus motivant. À condition d'accepter d'investir les quelques heures nécessaires pour aller d'échecs en échecs, on découvre alors un titre d'une richesse sans équivalent à la rejouabilité encore améliorée. Peut-être le meilleur titre de grand strategy jamais publié ?

Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 3,6 GHz, 18 Go de mémoire vive et GeForce GTX 680. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 3 GHz, épaulé par 4 Go de mémoire vive et une GeForce 9800 GTX.

Europa Universalis 4
Europa Universalis 4
Europa Universalis 4

Europa Universalis 4

Europa Universalis 4
Europa Universalis 4
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Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 8.3
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Très bon
Superbe A tous les fan de stratégie à grande échelle; foncez ce jeu est tout bonnement excellent malgré les quelques bugs! Le temps passe tellement vite dessus que l'on a vite fait de perdre un après midi entier en jouant
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