Test de The Settlers 3
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Le monde vous fait violence ? Les jeux de stratégie sont trop rapides pour vous ? Les jeux de gestions trop mous ? Par dessus tout, vous aimez les parties solo qui durent des heures pendant lesquelles on peut faire des mots croisés ? Alors ne chercher plus, bienvenue dans le monde merveilleusement acidulé de The Settlers. Que ceux à qui le nom ne dit rien du tout ou rappelle de mauvais souvenirs, avancent un œil curieux et que les fans du second volet se préparent à du changement, la donne a changé.
Guimauve et bubble-gumRetour au sommaire

Une fois lancée la partie, on peut mesurer le chemin parcouru par les développeurs de Blue Byte. Le soft s’avère très « kawaiii » (entendez par là mignon). Les personnages sont colorés, les décors s’animent avec souplesse, et la 3D isométrique propose des paysages variés aux dénivelés appréciables qui changeront de la morne platitude du second opus. Mille lieues séparent l’aspect graphique de ce titre d’un quelconque effet de réel. Les personnages sont petits, tassés et se parent d’un design avenant, même les combats ne laissent pas la moindre chance à la violence de faire son entrée, tout du fermier à la guerre inspire la bonne humeur dans ce titre.
We want you !Retour au sommaire

Pour donner un aperçu des possibilités offertes par le jeu, il vous faudra produire des planches et des pierres pour bâtir des mines de fer, d’or et de charbon dont les minerais seront envoyés à la fonderie, puis à la forge pour enfin terminer en armes. Ce n’est pas si compliqué me direz vous, c’est sans oublier que les mineurs mangent, qu’ils leur faut donc du pain que l’on obtiendra à l’aide d’un agriculteur, d’un meunier et d’un puisatier, autant de gens qui nécessitent des outils qu’ils faudra fabriquer également etc, etc, etc… On est là dans un jeu de gestion assez complet et complexe, réglable à souhait dans ses moindres détails ou presque sur le plan de l’acheminement et de la répartition des biens.
Où tu veux qu’je passe ? Y a pas d'route !Retour au sommaire

Le genre du jeu a changé, il ne s’agit plus majoritairement de gestion, mais bel et bien de stratégie. La preuve flagrante en est que les unités guerrières sont maintenant sélectionnables et déplaçables à loisir. Alors ne noircissons pas le tableau, certes cela marque un tournant énorme dans la série, puisqu’il est possible d’envoyer vos forces loin en avant dans le territoire ennemi, mais malgré tout, la guerre avance à la vitesse d’un Settlers, donc sans se presser outre mesure. On touche ici du doigt un problème crucial, le jeu est devenu à la fois trop mou pour un RTS et trop dynamique pour un jeu de gestion.
La stratégie pour les nulsRetour au sommaire

Puisque les dieux sont aux commandes de la guerre, il est logique qu’on les prie. Cultiver des vignes pour en faire du vin a toujours été la meilleure solution de s’assurer le soutien inconditionnel des divinités, allez savoir pourquoi. Quoi qu’il en soit, il faut avouer que le système marche bien dans Settlers 3, et permet de prendre la contrôle de prêtres qui ont l’obligeance de faire avancer un tantinet plus vite, un jeu qui a voulu devenir un RTS sans s’en donner vraiment les moyens par ailleurs. Ils peuvent invoquer, selon la force avec laquelle ils prient (entendez par là le nombre de tonneaux de vin qu’ils ont offert aux dieux), des tempêtes, des armes, des ressources, dévoiler la carte… De quoi faire basculer une bataille. Il est appréciable de les avoir, mais dommage qu’ils soient si seuls.
Le monde ou rien : la guerre à la romaineRetour au sommaire

Cette nouvelle politique internet du développeur va autant influencer le jeu multi que le solo, puisque des cartes seront mises en ligne régulièrement. Si l’on prend également en compte la campagne solo, en trois phases à la difficulté croissante mettant en scènes, les romains, les asiatiques et les égyptiens, nous obtenons un soft à la durée de vie colossale.
Le verdictRetour au sommaire
The Settlers 3 marque un tournant décisif dans la série qui de la gestion s’oriente vers le RTS sans jamais réellement choisir son camps entre les deux. De fait on se retrouve face à un soft dont la finition est exemplaire, deplus fort joli, mais relativement ennuyeux. Si vous êtes un fan de la saga, ou que vous désirez vous initier à la stratégie avec douceur et lenteur, ce titre est fait pour vous. La pluspart des autres joueurs pourront passer leur chemin sans grande perte sinon essayer la démo.