Jusqu'à présent, l'Entertainment Software Rating Board (ESRB) utilisait un dossier remis par les éditeurs de jeux pour procéder à la classifications des titres commercialisés aux États-Unis. Un système qui dure depuis 1994 et qui nécessitait parfois quelques vérifications plus directes, mais qui permettait malgré tout aux parents d'avoir quelques informations sur le contenu des jeux qu'ils envisageaient d'acheter à leurs enfants.

Un système qui ne permettait plus à l'organisme de faire face à l'afflux de titres qu'il doit classifier chaque année. L'ESRB indique effectivement que l'an passé plus de 1600 jeux ont ainsi été passés en revue alors que la moyenne s'établissait plutôt à un millier de titres par an. Du coup, depuis hier, un nouveau système permet de classifier « automatiquement » les jeux vidéo. Détaillé par nos confrères d'Ars Technica, le système en question repose sur un formulaire électronique composé d'« un questionnaire à choix multiples de huit questions basiques portant sur plusieurs thèmes ».

Ensuite, selon les réponses apportées, des questions plus spécifiques peuvent être posées. Par exemple, s'il n'y a aucun contenu sexuel dans le jeu, une seule question est posée, mais si vous précisez qu'un tel contenu est présent, il faudra détailler précisément ce que les joueurs sont amenés à voir. Pour l'heure, ce système n'est employé que sur les jeux dématérialisés, mais il est possible qu'à l'avenir il soit utilisé pour d'autres supports, et ce, même si la présidente de l'ESRB - Patricia Vance - a bien précisé que les jeux en boîte seront toujours classifiés de manière traditionnelle.

Nos confrères ont eu l'occasion de voir ledit questionnaire et semblent plutôt confiants dans son utilisation. Mais alors que n'étions déjà pas forcément convaincus par les appréciations de tels organismes, on se demande si par souci de simplicité, on ne va pas aller encore plus loin dans la classification abusive... aux moins aux États-Unis.