Quelques mois déjà se sont écoulés depuis la sortie du grand méchant Football Manager 09, et l’Entraîneur 2009 ne semble lui pas encore prêt à rejoindre nos chaumières. La saison de football arrive bientôt à son terme, FM 09 a fait son temps. Serait-il alors l’heure pour l’Entraineur d’enfin jouer le beau rôle ? Ou cette sortie lui porterait-elle le coup de grâce avant même qu’il puisse faire ses preuves ?
Ici, créez vos propres tactiques, et vérifiez leur efficacité
C’est un Roy Meredith (et oui, encore) tout excité et convaincu qui se présente à nous. General Manager de Beautiful Game Studios de son état, il se présente avant tout en tant que grand amateur de football. Son objectif : rendre sa gloire perdue à Championship Manager (nom original). Et il n’y va pas par quatre chemins. Cet opus 2009 veut frapper un grand coup sur le sol en jurant que plus jamais il ne serait l’ombre d’un FM ou d’un LFP. Bon, de bien belles paroles certes, mais comment tu vas t’y prendre pour rattraper ton retard môssieur l’Entraineur ? « C’est pas compliqué, nous fait-il entendre, les nouveautés offertes par cet épisode vont s’imposer au cœur du public. »
Et pour ce qui est des nouveautés, le studio n’y a pas été de main morte. En premier lieu il convient de parler de la modélisation des matchs en 3D grâce au nouveau moteur graphique du titre. Bon, ça reste toujours super laid, mais avec les 500 mouvements que peuvent effectuer les joueurs, jamais les matchs n’ont parus si vivants. La nouvelle interface n’est pas pour déplaire non plus. Moins austère que celles proposées par la concurrence, celle-ci rappelle vaguement la chaine américaine SkySports par ses couleurs flashy. Un écran média avec des informations dynamiques et en temps réel s’invite également dans le jeu pour donner plus de vie au genre un peu mollasson. On y retrouve autant d’informations utiles qu’inutiles, à la manière de ce qu’on peut voir sur les émissions. Le but étant bien entendu de pousser le réalisme à son paroxysme tout en gardant un esprit « fun » afin de ne jamais ennuyer le joueur. Même traitement pour les mails : on est souvent obligé de les ouvrir afin d’y découvrir en détail l’information relayée. Là aussi le réalisme est mis en avant, la structure des mails est toujours différente pour ne pas donner l’impression de répétitivité propre aux jeux de gestion. Une petite gorgée d’eau minérale (en bon sportif, voyons !), un regard discret autour de la table ronde, et Roy enchaine.
Un exemple d'atelier d'entrainement. Bien foutu qui plus est.
A côté de ces ajouts bien sympathiques mais finalement très accessoires, d’autres nouveautés plus alléchantes sont dévoilées. Afin d’enfin se démarquer de ses vilains concurrents qui font rien qu’à l’embêter, l’Entraineur 2009 propose un système d’entrainement et de tactiques plus pointu que jamais. Tout d’abord l’entrainement, sur lequel on a un contrôle total ou partiel selon notre préférence. Il se divise en 16 ateliers différents, chacun ayant pour but d’améliorer une ou plusieurs statistiques de nos petits footeux. D’ailleurs les joueurs peuvent bénéficier d’un entrainement en groupe ou individuel, une fois de plus selon notre humeur et le besoin de l’équipe. On peut ensuite définir l’intensité des épreuves imposées aux membres de l’équipe, mais attention aux effets négatifs tels que les blessures, voire pire, une baisse de moral. Le tout peut bien sûr être soumis à l’affichage en 3D afin de suivre au plus près les entrainements et, qui sait, déceler des faiblesses aux joueurs jusque là inconnues. Passons ensuite sur les tactiques qui ont subies un remaniement qui n’est pas pour déplaire. On peut enfin créer ses propres actions et les tester grâce au moteur 3D. Les possibilités sont quasi infinies, à l’attaque comme en défense, corner ou encore coup francs peuvent être soumis à notre esprit rusé. Enfin, plus elles seront utilisées en match, plus elles seront efficaces.
Le "scooting", s'il est bien utilisé, permet de dénicher des jeunes joueurs prometteurs
Une autre gorgée d’eau minérale (l’eau est indispensable au bon fonctionnement d’un corps saint et équilibré) et un large sourire, le General Manager nous dévoile une toute dernière nouveauté qui ravira amateurs et fanatiques de réalisme. Le « scouting » ou la « recherche de joueur » en bon françois a été revu de manière à pousser l’immersion. Il faut maintenant investir de l’argent dans les régions ou pays afin d’obtenir des informations sur les jeunes joueurs envieux de se faire un nom. Les gens de Beautiful Game Studios ont eu le souci du détail : plus la quantité d’argent investie dans une région est élevée, plus les informations seront précises. Si on investi (par exemple) très peu dans une région et que l’on consulte la fiche d’un joueur, les statistiques seront soumises à une « échelle » de suppositions. Grosso modo, on peut tomber sur des chiffres tels que : Passe > 10 à 50. Ce qui veut dire que la valeur réelle est comprise entre 10 et 50. L’information aurait été plus précise en investissant de manière plus conséquente. On peut ainsi dénicher ou passer à côté d’une perle rare. Cet aspect supplémentaire met un accent sur la gestion de nos économies déjà bien entamées par d’autres frais.
Il est difficile de ne pas être convaincu face à tant de nouveautés plus attrayantes les unes que les autres. Mais depuis le départ de Sports Interactive, la série de l’Entraineur a perdu ce « je ne sais quoi » qui faisait de lui la grosse référence du genre. Roy Meredith a pourtant de bons espoirs quant à cet opus 2009 et compte bien le voir monter au sommet. A première vue, l’Entraineur 2009 n’a rien à envier à ses concurrents. Son plus gros défaut reste tout de même sa sortie tardive, à savoir le 24 avril, deux mois avant la fin de la saison footballistique 2008-2009. Espérons que leur jeu trouvera quand même un public qu’il mérite amplement.
Publicité
