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Test Steambot Chronicles (PS2) : 7/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 05 Avril 2007 , PS2

Les +

  • Bourré de bonnes idées
  • Frais et vraiment à part
  • Défis variés
  • Attachant, long et prenant
  • Modes 50 et 60 Hz
  • Textes en français et documentation en couleurs

Les -

  • Globalement dépassé techniquement
  • Maniabilité déroutante des trotmobiles et pas parfaite
  • Nécessite un joueur motivé et curieux
  • Quelques soucis au niveau de la traduction
La note de jeuxvideo.fr
7.0
bon
La note des internautes
5.7

(3 votes)
Publiée le 17/04/2007 à 15:04, par Damien

Steambot Chronicles : chronique d'un titre atypique

logo article steambot chronicles ps2
On ne l'attendait pas ou plus, Steambot Chronicles (alias « Bumpy Trot ») débarque en France, près d'un an après les États-Unis (mai 2006) et moins de deux ans après sa sortie japonaise (juin 2005). Développé tout de même par le studio en charge des R-Type et de l'original SOS The Final Escape, Steambot Chronicles est un titre réellement atypique. Ni RPG, ni jeu de méchas, ni jeu de musique, ni simulation de vie et pourtant un peu de tout cela, Steambot est un vent de fraîcheur pour tout joueur curieux. Mais son âge et sa relative faiblesse technique ne risquent-ils pas de rebuter les joueurs actuels ?

Des chroniques de machines à vapeur dont vous êtes le héros


Bienvenue dans l'univers de Steambot Chronicles (littéralement « Chroniques de machine à vapeur »), dans une ère où la trotmobile (véhicule en métal, généralement bipède, adapté à divers tâches et milieux : agriculture, génie civil, transport et combat) supplante peu à peu l'automobile. Après un didacticiel utile, mais pas obligatoire (et accessible à tout moment à partir du menu principal ou avec l'aide disponible en cours de partie), on prend les commandes de Vanille (si, si, c'est bien le vrai nom du héros) étendu sur une plage, inconscient. On y rencontre Coriandre (ou « Connie » pour les intimes), une jeune chanteuse du groupe le plus populaire du pays les « Globe Trotters », et on se rend vite compte que notre protagoniste est amnésique. Je sais ce que vous allez me dire : « Encore un héros amnésique qui doit retrouver petit à petit les bribes de son passé... c'est de l'ultra-classique !». Oui... mais non !

Steambot Chronicles
Derrière ce scénario relativement simple, voire naïf, se cache une histoire qui se construit à chacune de vos rencontres. Chaque dialogue avec un personnage non joueur (PNJ) peut se dérouler différemment en fonction des réponses proposées (de deux à cinq en général). À nous de choisir si l'on veut être plutôt consensuel, plutôt direct, plutôt mesquin, plutôt vantard, plutôt timide ou plutôt bien élevé. Les choix dans les réponses peuvent avoir des conséquences directes sur la suite et contribuer à l'impression générale que laissera votre héros autour de lui. Le tout début du jeu commence directement avec quatre questions sur nos habitudes de comportement : « Tu trouves de l'argent par terre. Que fais-tu ?», « Quel est ton moment préféré de la journée », etc. Les réponses possibles (ici celles de la première question citée) quant à elles, illustrent bien les types de caractères que nous venons d'énoncer : « direction les objets perdus », « dans la po-poche », « pas vu », « oeuvre de charité ». À partir de là, il est facilement imaginable que chaque joueur réalise une aventure qui lui paraît sienne, ce qui est déjà beaucoup moins banal pour un jeu vidéo.

Il ne marche pas sur les empreintes des autres, il trotte


Pourtant dès les premières minutes de jeu, le pays des trotmobiles n'est pas des plus attrayants : ralentissements (malgré un mode 60Hz un peu plus fluide), décors assez vides crénelés et scintillants... il date de quand ce jeu déjà ? De juin 2005... ça se voit ! Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne soutient pas une seconde la comparaison avec les « bombes technologiques » actuelles sur PS2 : FFXII, God Of War II ou Okami. Petite déception donc du point de vue technique. Quelques regrets également du côté de la traduction (les voix sont en anglais et les textes en français), pleine de bonne volonté, mais malgré tout bien imparfaite, avec des fautes de grammaires (« tu était allongé sur le sable » par exemple) ou d'encodage. Pour terminer dans les points noirs, on note que la maniabilité des trotmobiles est relativement délicate à assimiler.

Steambot Chronicles
Déroutante en tout cas, sachant qu'il faut pousser le stick analogique gauche pour avancer la jambe gauche de notre engin et le stick droit pour la jambe droite. En poussant les deux sticks simultanément, on avance en ligne droite et pour tourner sur soi, il est nécessaire de tirer un des sticks en arrière tout en poussant l'autre vers l'avant. C'est pourquoi je vous conseille chaudement de prendre votre temps dans les différentes phases d'initiation, mis à part peut-être si vous êtes un grand habitué des jeux de méchas et encore... D'autant que la caméra, largement perfectible, ne nous simplifie pas les choses. Les combats en trotmobile sont assez peu dynamiques, mais du fait de cette maniabilité, assez intenses et indécis. Une grande concentration est quasi-obligatoire, tout comme le fait de ne faire qu'un avec son véhicule et pour le coup, cela ne dessert pas tant que cela ne jeu, étonnamment. Avec la vidéo qui suit, nous vous invitons dans une région désertique de Steambot Chronicles, en partant dans une expédition risquée jusqu'à une oasis. Combat, menus et gestion des objets, restauration culinaire, dialogues à choix multiples et chansonnette vous attendent.

Vidéo Exclu #2 - Perdu dans le désert

Visionner notre vidéo exclusive : Perdu dans le désert


Chronique (atypique) dans les prés...


Malgré tous ces défauts, qui effraieront assurément nombre de joueurs, je ne m'arrête pas en chemin et décide d'approfondir la chose. En effet, le titre d'Irem semble vraiment avoir des idées originales à revendre et un gameplay réellement atypique. Plutôt proche d'un Action-RPG, il n'en est pourtant pas un, car il n'y a pas de montée en niveau. Il ne s'agit pas non plus d'un jeu de méchas à part entière, ni d'une simulation de vie, ni d'un titre musical... Et pourtant Steambot Chronicles, c'est un peu tout ça. La trotmobile a une place prépondérante dans l'aventure, il faut la personnaliser en fonction de ses besoins (une cuve sera plus pratique pour transporter certains produits...), en fonction du terrain (grille anti-sable pour le désert avec si possible des chenilles par exemple), l'équiper d'armes plus ou moins lourdes et puissantes, etc. Sachant que beaucoup de choses sont gérées : le carburant, le poids (qui influe sur la consommation de carburant), les munitions (pour les armes de tir), la vitesse et j'en passe. Évidemment tout se paie : les améliorations comme les éventuelles réparations et le ravitaillement.

Steambot Chronicles
Il en va de même pour notre héros. Ce dernier doit manger sous peine de marcher moins vite et d'imposer le gargouillement de ventre à tout son entourage. L'argent occupe donc une place prépondérante et pour en gagner, il faudra remplir diverses missions principales ou annexes aux objectifs variés : dénicher des fossiles, transporter des tapis, etc. Les quêtes secondaires, en nombre conséquent, se débloquent principalement en parlant aux habitants, ce qui incite à communiquer avec tout le monde et à mémoriser autant que possible les diverses réactions. Pas de panique cependant, pour tous ceux qui pensent que la mémoire d'éléphant est un doux rêve inaccessible : un bloc-notes (bien pensé) recense au fur et à mesure tous les éléments de votre aventure. Il vous permet de les voir soit à partir du tout début de l'histoire, soit à partir de votre dernière lecture. Un bon point pour les joueurs plutôt épisodiques ou qui oublient vite. N'oublions pas, en revenant à nos sources de revenus, que le titre comporte plusieurs mini-jeux musicaux vous proposant de faire de la trompette, de l'harmonica ou du piano notamment, sur diverses partitions.

Un plaisir un peu rouillé, mal huilé mais frais, plaisant, varié et qui dure


Force est de constater que de nombreuses choses nous attendent, souvent sans contrainte d'ordre ni de temps, ce qui offre une non-linéarité franchement appréciable. Ainsi, il est très facile de se prendre au jeu (dans tous les sens du terme !) et d'apprécier Steambot pour son fond plutôt que pour sa forme. Quoique... il surprenant de se retrouver parfois touché, presque émerveillé, par certains décors (comme la ville de Nefroburg de nuit) ou par une des musiques du titre (In your voice entre autres). Le dépaysement est garanti, l'ambiance cohérente de l'univers est assurée et les multiples interactions avec les habitants (qu'il est impossible de citer intégralement ici) ajoutent vraiment au plaisir. Ces dernières nous donnent vraiment l'impression d'exister et d'influer sur la vie de cette société.

Steambot Chronicles
Vous avez besoin d'argent ? Pas de problème, mettez-vous dans un coin des rues de la ville (avec un plot orange) et jouez d'un d'instrument, jouez du piano dans un bar, lancez un défi à une personne au billard ou bien affrontez d'autres trotmobiles dans une arène. Le design des personnages (toujours avec des noms de plantes : Capitaine Ciboulette, Pissenlit, Basilic, Marjolaine, Fenouil...) est sympathique, l'humour répond bien présent et les possibilités de transformation de la trotmobile sont aussi agréables que multiples. La vidéo exclusive qui suit vous donne rendez-vous dans l'une des villes de Steambot Chronicles, Nefroburg justement. Au programme : exploration, dialogue, personnalisation de son mécha sans oublier du piano, du billard et du combat.

Vidéo Exclu #1 - Petite tournée en ville

Visionner notre vidéo exclusive : Petite tournée en ville


Steambot Chronicles est donc bourré de multiples possibilités, défis et dialogues qui pimentent et aèrent l'expérience de jeu. Elles sont peut-être même trop nombreuses, puisqu'on sent que le titre d'Irem se perd un peu dans son propre concept et n'exploite pas autant qu'on le pourrait toutes les ficelles. On est ainsi parfois frustré de ne pas pouvoir assurer tous les défis qui nous sont offerts à un instant « t », et il faut bien avouer que l'on n'y revient pas toujours. Cela dit, la durée de vie moyenne (difficile à estimer vu que cela dépend du parcours et des facilités de chacun) est déjà très importante, les vrais otakus (ou hardcore gamers) auront vraiment de quoi remplir leurs journées. Pas très attirant techniquement, pas foncièrement très dynamique ni enchanteur, Steambot est une aventure dépaysante, atypique, longue et fraîche pour les possesseurs de PS2 curieux et motivés, qui auront suffisamment un peu de temps, de patience et de compassion pour en profiter.



Conclusion


Steambot Chronicles est un bon petit jeu, hors norme et hors genre. Non pas que la réalisation soit incroyable ou que les cinématiques soient somptueuses, mais tout simplement car il offre un plaisir frais, rare et long, autour d'une histoire douce et chantante. La vie est une histoire de choix, Steambot aussi. Êtes-vous prêts à faire des concessions sur la technique et à sacrifier un peu de votre temps libre pour découvrir une expérience unique bourrée de bonnes idées et de défis en tout genre ? Pour conclure, je citerais un de mes confrères américains qui a dit assez justement : « si le cultissime animateur Hayao Miyasaki avait créé Grand Theft Auto, cela ressemblerait exactement à Steambot Chronicles ». Une suite étant déjà en développement, souhaitons-lui la même réussite.

Steambot Chronicles
Steambot Chronicles
Steambot Chronicles
Steambot Chronicles
Steambot Chronicles
Steambot Chronicles
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Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 5.7
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : extranic
Moyen
To cool Mega fun
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